L’heure est grave. Le Mali, comme la plupart des pays du monde entier, est frappé de plein fouet par la crise sanitaire liée à la pandémie de la Covid 19. Ainsi, afin d’informer l’opinion nationale sur les efforts entrepris par le gouvernement pour soulager les populations face une l’inflation provoquée par les coûts de production des matières de premières nécessités, le ministre de l’industrie et du commerce, Mahmoud Ould Mohamed, était pour la circonstance face à la presse.
De nouvelles annonces fortes ont été alors faites visant davantage à stabiliser les prix des denrées alimentaires.
C’était ce vendredi 19 novembre 2021 dans la salle de son département sis à la Cité Administrative. Étaient présents à cette conférence de presse, le directeur général du commerce, de la consommation et de la concurrence(Dgcc), Boucadary Doumbia, le président de Chambre de commerce et d’industrie du Mali(Ccim) Youssouf Bathily ,le président du président du groupement des meuniers du Mali, Modibo Keïta, non moins PDG de la société Gdcm, le président de la fédération de la filière pain, Mamadou Lamine Haïdara. A l’instar des autres Etats de la planète, notre pays fait face à un choc de l’offre et une inflation par les coûts de production des matières premières, surtout après le démarrage rapide des économies mondiales, en cette année de 2021. C’est pourquoi, le ministre Mohamed a rappelé que la stabilisation des prix des produits de première nécessité demeure une des préoccupations majeures du Président de la transition, Chef de l’Etat, Col. Assimi Goïta. Selon lui, au cours de sa session ordinaire du 10 novembre 2021, le Gouvernement a marqué son accord pour l’octroi d’une subvention sous forme de réduction de 50% de la base taxable à l’importation de 300 000 tonnes de riz, de 60 000 tonnes de sucre et 30 000 tonnes d’huile alimentaire. A en croire le ministre, tous ces efforts du Gouvernement se chiffrent à des centaines de milliards de nos francs délaissés pour le bien-être des populations maliennes dans un contexte de rareté des ressources budgétaires. Il a ensuite ajouté que le cours mondial du blé de meunerie a enregistré une hausse de 39% par rapport à l’année passée pour s’établir à 295 euros la tonne. Pour l’effectivité des prix indicatifs plafonds fixés, le ministre a annoncé que des équipes de brigade de la Dgcc appuyées des éléments des forces de sécurité seront bientôt déployées sur le terrain. Pour la réussite de cette initiative, le ministre Mohamed a souligné que des actions de contrôle seront précédées d’une campagne de communication, d’éducation et de sensibilisation dans la mise en œuvre de laquelle la contribution de tous les organes ici présents est vivement sollicitée. S’agissant du pain, il souligné le maintien des prix à 250 FCFA et 125 FCFA respectivement pour la miche de 300 g et la baguette de 150 g jusqu’à nouvel ordre. En plus, il a annoncé la tenue des états généraux du pain et gel du prix indicatif plafond de la farine à 20 000 FCFA le sac de 50 kg. Sur ce point, il a signalé qu’à ce jour, aucune taxe n’est imposée sur le blé. Au cours de cette conférence, le président du groupement des meuniers du Mali, Modibo Keïta a exprimé les inquiétudes de son groupement par rapport aux stocks qui au délà du 1er décembre 2021 ne pourront plus assurer l’approvisionnement. Selon lui, les meuniers se verront dans l’obligation d’augmenter le prix de la farine pour ne pas aller en faillite. Il a déclaré l’inflation des prix de blé est due au fait que les chinois sont allés rafler toute la production pour nourrir leur porc. Pour éviter toute pénurie, le ministre a souligné que des mesures seront prises pour bloquer la sortie des produits locaux. Enfin, il a rassuré que le gouvernement et ses partenaires trouveront les solutions consensuelles aux problèmes.
Jean Goïta
Source: La Lettre du Peuple