Malgré les mesures sécuritaires prises par les FAMa, l’insécurité a gagné du terrain dans la ville de Gao.
Depuis 2012, les régions du Nord sont devenues des villes à risque. La ville de Gao, quant à elle, vit un véritable chaos.
Pour renforcer la sécurité à l’intérieur de la ville, les Famas sont presque sur tous les grands axes pour contrôler les voitures à chaque passage.
Ce travail des Famas a commencé depuis quelques mois et est apprécié par la population. Cependant, force est de reconnaître que malgré ces actions, l’insécurité prend de plus en plus de l’ampleur dans la capitale des Askia.
Aujourd’hui, il est difficile de circuler dans la ville de Gao à moto au-delà de certaines heures et dans certains quartiers sans risquer un braquage.
En pleine journée, des citoyens sont assassinés en plein centre-ville aux vues et aux sus de tous sans recours et sans secours de la part des témoins. Des enfants sont enlevés contre des rançons, certains disparaissent sans suite. Tous les jours, au petit matin, des corps sans vie sont abandonnés sur un terrain vague jouxtant l’antenne régionale de l’Ortm, amputés de certains membres ou de la tête.
Il y a une semaine, un monsieur a été poursuivi jusqu’au grand marché et abattu devant tous les témoins. Aucune intervention des forces de l’ordre, encore moins celle des commerçants ou encore des passants.
Le problème ethnique qui existe depuis la nuit des temps, est devenu aujourd’hui une cause d’aggravation du conflit et aussi de l’insécurité. Il s’agit du fléau et de la faussée entre les tamasheqs, les sonrhaïs et les arabes. Cette situation rend la vie difficile pour les étrangers qui ne parlent aucune des trois langues.
Que devient donc la ville de Gao ? Cette belle cité des Askia n’est plus que l’ombre d’elle-même.
Finalement à Gao, l’on ne sait plus à quel saint se vouer car on y vit en attendant son jour.
Aminata Agaly Yattara
envoyée spéciale