Nous sommes le19 novembre 1968. Moussa Traoré profite du mécontentement populaire et bénéficie du soutien d’un groupe de jeunes officiers pour renverser le père de l’Indépendance, Modibo Keita. Alors lieutenant, Moussa Traoré et ses compagnons mettent en place un Comité militaire de libération nationale (CMLN) qui abolit la Constitution et instaure un régime d’exception dont le CMLN est l’organe suprême.
Le 19 septembre 1969, il devient officiellementprésident de la République et chef de l’État. Ainsi, il dépose le capitaine Yoro Diakité devenu son rival et qui occupait jusque-là la fonction de Premier ministre. Accusé de tentative de coup d’État en 1971, Yoro Diakité est arrêté, condamné aux travaux forcés à vie et avant de mourir de mauvais traitement en détention à Taoudeni. Nous étions en 1973.
Le 2 juin 1974, Moussa Traoré fait adopter une nouvelle Constitution à travers un référendum avec le score stalinien de 99 % des voix. Ainsi, la deuxième République voit le jour. Toutefois, il décrète le parti unique et les députés, ainsi que le président de la République ont été élus au suffrage universel pour cinq ans.
Deux ans après l’adoption de la nouvelle Constitution, Moussa Traoré fonde son parti unique, appelé l’Union démocratique du peuple malien (UDPM), avec lequel il entend reconstruire l’image de son régime militaire et dictatorial. Il restera le seul parti autorisé jusqu’à la fin son règne, un certain 26 mars 1991. Date à laquelle, il a été, à son tour, renversé par le lieutenant Colonel Amadou Toumani Touré.
Ousmane BALLO
Source : Ziré