Les épreuves du Diplôme d’Etudes Fondamentales (DEF) ont commencé le lundi 12 octobre dernier et pris fin hier mercredi. Ce qui caractérise cette session est sans doute les fraudes massives enregistrées çà et là, à cause des fuites de sujets à la veille de cet examen ouvrant les portes de l’enseignement secondaire au Mali. La preuve, de la rédaction aux mathématiques en passant par l’histoire-géographie, les candidats avaient pour la plupart eu les sujets avant de rejoindre la salle.
La problématique de la fuite des sujets au Mali ne semble étonner personne, au contraire, elle est devenue un principe savamment ancré dans le déroulé des examens.
Avant ces épreuves, beaucoup d’observateurs avaient réellement alerté sur le problème de fuite des sujets d’examen et des propositions de solutions avaient été partagées sur différents canaux. L’insistance s’est faite, avec justesse, sur le sens de la responsabilité et de l’honnêteté intellectuelle à la fois des parents, des enseignants et des élèves eux-mêmes. Des qualités qui malheureusement font, de plus en plus, défaut au Mali.
Au nombre des propositions, on enregistrait aussi l’interruption de l’internet. En effet, les réseaux sociaux ont décuplé les capacités de vulgarisation des sujets car dans beaucoup de pays occidentaux et mêmes africains certains élèves créent des plateformes sur WhatsApp pour s’envoyer des sujets et des réponses. La suspension d’Internet serait donc une méthode efficace pour réduire la triche aux examens et concours au Mali. M. Amadou Berthé, chargé de cours de mathématiques partage cet avis : « si on coupe la connexion, cela va éviter cette triche » déclare-t-il.
Quant à M. Sow, enseignant du fondamental, il estime qu’il faut accepter le changement et s’adapter en conséquence pour contrer la fraude : « Moi, je crois que les acteurs doivent évoluer avec les élèves, car même s’ils bloquent la connexion, les élèves trouveront d’autres alternatives. Pourquoi ne pas intégrer les différents groupes WhatsApp pour espionner les candidats, comme ils savent bien le faire ».
Andiè Adama DARA