La loi d’orientation et de programmation militaire, nous l’écrivions dans une précédente parution, qui permet de voler et s’enrichir, illégalement et impunément, n’a pas révélé tous ses secrets. Ici, nous allons évoquer l’un des plus gros scandales suscités par cette fameuse Loi. Il s’agit de la fourniture d’uniforme militaire.
Au cœur de ce scandale que nous révélions dans ces mêmes colonnes, un député et un général de l’armée. Pendant que l’on s’inquiétait, à l’époque, de la tournure des évènements à Boulkessy et Mondoro et que l’on procédait au décompte des morts, les deux hommes commerçaient, tranquillement, avec un certain Traoré (Patron de Danaya Business et chercheur de marchés de son état), sur comment se faire un peu plus d’argent sur le dos de nos militaires et au prix de leur vie.
Aucun souci pour ce qui concernait la qualité des équipements et le danger que cela faisait, malheureusement, courir sur nos soldats qui, eux, tombaient comme des mouches, faute d’équipements adéquats. La trouvaille était toute simple : il faut monter, de toutes pièces, un marché de plusieurs milliards relatif à la fourniture de tenues militaires, casques et autres rangers qui, selon nos trois amis, peuvent passer facilement.
Surtout, soutiennent-ils, il y a un moment que nos troupes n’avaient pas été dotées. Ainsi, a-t-il été convenu un coût de 40 000 FCFA l’unité, alors même que la tenue de nos soldats se situe toujours entre 2 et 20 euros (vous pouvez avoir la confirmation sur internet).
Donc, la tenue la plus chère de nos FAMa n’a jamais dépassé 20 euros, c’est-à-dire entre 12 000 et 13 000 FCFA. En d’autres termes, les deux tiers, à tout le moins, plus de la moitié du montant qui sera décaissé dans le cadre de ce marché, atterriront dans les poches de notre ami député, le général d’armée et l’opérateur économique véreux, le sieur Traoré de Danaya Business.
Ce dernier n’est d’ailleurs pas à son coup d’essai. Son nom avait été cité, il y a quelques années de cela, dans un marché fictif de plus de 10 milliards au niveau du ministère des forces armées. Il avait, à l’époque, dans le cadre de ce marché, facturé des produits militaires à des prix incroyables. La presse en avait suffisamment parlé.
À suivre
Mohamed Ag ALIOU
Source : Nouvelle Libération