Le ministre de la Santé et des Affaires sociales a effectué une visite dans la région de Mopti pour s’informer sur l’état des malades atteints de la fièvre hémorragique Crimée de Congo. Au cours de la visite, il s’est rendu dans les hôpitaux et a aussi rencontré le comité régional de gestion des épidémies et catastrophes dans la région de Mopti pour mieux s’emparer de ce phénomène.
La première partie de cette visite a commencé par les deux hôpitaux (Somino Dolo et Malink Bakarigo), où sont admis sept (7) des malades de la fièvre hémorragique Crimée Congo qui a fait son apparition dans le village de Kéra, commune de Kolienzu.
« Je suis agréablement surpris de constater que la mobilisation et le comité de crise a été mis en place, une quarantaine mise en place, l’isolement effectif, une réaction sécuritaire très rapide. Gavardo qui n’est même pas un institut commun, mais un centre religieux de soins, a pris la décision de prendre les premiers malades. Aujourd’hui, je suis content de constater que la plupart de ces malades qui ont été pris en charge soit à l’hôpital Sominé Dolo soit à l’hôpital Gavardo, leur vie n’est probablement plus à risque ».
La deuxième séquence de cette visite a été la rencontre avec le comité régional de gestion des épidémies et catastrophes dans la région de Mopti, élargi aux partenaires.
Selon le professeur Akory, « ce que nous préconisons, c’est des mesures d’hygiène, se laver proprement les mains au savon ou régulièrement avec le gel hydro-alcoolique pour désinfecter régulièrement les mains. Il faut également lutter contre les acariens en désinfectant les endroits pour éviter la transmission. Les équipes vont faire les prélèvements de ces acariens pour les analyser et voir qu’elle est son origine. Car je crois que c’est la deuxième fois que cette épidémie survient au Mali. Elle intervient dans une zone où nous n’avons aucun accès. Nous savons que malheureusement et heureusement dans nos sociétés, le contact fait partie de notre vie quotidienne. Ces transmissions se font par le contact. Il faut donc mettre en place un pont d’urgence tout de suite, coordonné avec l’ensemble des acteurs mettant l’accent sur le système de surveillance, la communication et la prise en charge ».
Le ministre Sidibé a mis cette visite à profit pour s’acquérir du niveau d’approvisionnement d’une pharmacie témoin et du bon fonctionnement du cordon sanitaire de l’aéroport international à Boridjo, mis en place dans le cadre de la lutte contre le Coronavirus.
Emma Fifamè NOUNAWON
Source: Soleil Hebdo