A quelques jours de la fête de Tabaski, les marchés, ateliers de couture et salons de coiffure ne désemplissent pas. Les gares routières sont bondées par les clients qui cherchent tous à fêter auprès de leurs proches.
Cette année, le prix des articles, des habits, des chaussures, a connu une véritable hausse. Il en est de même du secteur alimentaire de première nécessité. Si l’embargo contre le Mali est pointé du doigt, la crise mondiale en est aussi la cause.
Les préoccupations majeures de plusieurs chefs de famille sont l’achat de mouton de sacrifice et des habits pour les enfants. Dans les ateliers de couture, les femmes ont très hâte de voir leurs habits finir car plusieurs partent fêter dans leurs familles respectives, généralement en dehors de Bamako.
Dans le grand marché de Bamako, tous les articles sont disponibles et les clients ne manquent pas, sauf que la situation économique les oblige à faire des concessions.
Le prix du mouton est très en hausse cette année. « Cette année, plusieurs chefs de famille risquent de fêter sans égorger de mouton. Car dans les parcs à bétails, en cette veille de la fête de Tabaski, les prix varient entre 70.000 mille F CFA et 400.000 mille F CFA. Les prix des produits de première nécessité ont flambé », fait remarquer un certain Moussa Traoré. Qui prévient : « Nous risquerons de cotiser et d’acheter un bœuf pour égorger comme on le fait pendant la fête de Ramadan.»
Pour Koro Touré, la seule obligation est de se consacrer aux enfants. « Dans les différents marchés, tout est disponible, que ce soient les habits et les chaussures qui sont très chers. Les chefs de famille n’ont pas d’argent à cause de la situation du pays. Pour cette année, seuls les enfants sont prioritaires », a-t-il pesté.
Plusieurs vendeurs sont conscients que cette année il n’y a vraiment pas de marchés, car la vie est chère. « Tout le monde crie au secours. On espère que d’ici l’année prochaine, la situation changera », se console-t-il.
Dans les gares routières, les tickets de voyage sont presque tous réservés, car à deux jours de la fête, le prix augmente pour toutes les régions. Une véritable aubaine pour les convoyeurs. Toutefois, l’augmentation du prix des carburants aura forcément un impact net sur les bénéfices.
Hawa Traoré