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Femme battante : A la rencontre de Madame Samounou Kadiatou Bagayoko, présidente de l’association Rêve de voir

Femme de cœur, disponible et prête à aider les autres, Mme Samounou est l’une des rares femmes qui consacrent le plus grand de son temps aux autres. Ce caractère de servir les autres a amené Kadette, selon les intimes, à créer l’association « Rêve de voir » en 2018, en France, avec comme objectif d’apporter des moyens matériels, humains et financiers aux enfants non-voyants du Mali. Venue pour les vacances avec sa famille au Mali, la rédaction de La Différence l’a rencontrée pour ses lecteurs.

La Différence : Comment se passe déjà les vacances au Mali ?

Kadiatou Bagayogo : Toute contente de me retrouver chez moi et retrouver mes amies de longues dates, le Mali est notre pays et à chaque fois que j’ai l’occasion, j’amène la famille et cela permettra aux enfants de mieux connaitre leur origine.

LD : Vous êtes fondatrice de l’association rêve de voir ; pouvez-vous nous présenter cette association ?

KB : Rêve de voir a été créée en 2018 en France, à Carquefou, pour aider les personnes en situation de déficience visuelle au Mali et en France, et faciliter les échanges entre les associations qui interviennent dans ces deux pays. Rêve de voir organise divers évènements culturels, des collectes, des rassemblements et des conférences pour sensibiliser le public sur la vie des personnes en situation de handicap. Ainsi, nous facilitons l’éducation et l’insertion sociale des malvoyants et des non-voyants en France et beaucoup ici au Mali. Actuellement, nous avons deux cellules, une au Mali et une en Belgique.

LD : Quelles sont les activités menées par rêve de voir depuis sa création ?

KB : Une année après la création officielle de l’association, nous avons organisé le 8 juin 2019 le lancement par une activité de vente de plats africains aux Français, suivi d’un concert animé par certains artistes maliens comme le groupe Smood, l’orchestre de la sœur de Toumany Diabaté, Assétou. Chaque année nous participons au marché de noël de Carquefou, nous participons aussi au forum des associations de la ville Carquefou. Avec la crise sanitaire, à savoir le Covid, nos activités étaient à l’arrêt. Comme le but de l’association est d’organiser des évènements pour élever des fonds, il était difficile d’en organiser. Quant au Mali ici, nous avons organisé avec Youssouf Diakité, promoteur de l’école des jeunes non-voyants de Missala, plusieurs collectes d’habits pour les enfants et aussi on accompagne selon les besoins de l’école. Avec l’association des communicateurs handicapés du Mali, nous participons chaque année à la bonne organisation de la nuit ACHM.

LD : Quels sont vos partenaires dans cette mission ?

 KB : Pour le moment  nous sommes les premiers partenaires entre nous membres des différents bureaux (France Mali et Belgique). L’association Carquefou partage  en France qui aide beaucoup d’autres associations est un partenaire du bureau de France. Elle nous aide selon nos besoins sollicités à l’endroit de l’école Youssouf Diakité. Quant au Mali, nous n’avons pas de partenaires de taille pour le moment. Nos actions sont organisées suite à une cotisation des membres du bureau. Nous espérons dans les jours à venir avoir des partenaires importants pour mieux servir l’association.  Pour la cellule de Belgique, à sa tête Lountandy Kouyaté, la crise du Covid n’a pas permis à l’association de bien se mouvoir mais avec sa volonté et de celle de son époux, ils arrivent à collecter des habits pour les enfants de cette école. Je profite de l’occasion pour informer que le couple musicien Amadou et Mariam est membre d’honneur de l’Association.

LD : Quel est votre mot de la fin

KB : je salue le journal La Différence pour cette opportunité. Je salue toutes celles et tous ceux qui ont cru à cette initiative en France, au Mali et en Belgique. Notre objectif est d’accompagner l’école des enfants non-voyants de Missala et nous comptons sur toutes les personnes de bonne volonté car ces enfants peuvent être autonomes si chacun donnait un peu du sien. Le handicap n’est une fin en soi et ensemble on peut éviter à ses enfants la mendicité dans les rues de Bamako.

Réalisée par Daouda Dolo

Source : LA DIFFERENCE

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