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FAMa : la décause et la défonce

‘’Le 10 juin 2020, les FAMa ont remis 5 tonnes de riz aux populations de Binedama. Ce village de la commune rurale de Madougou, cercle de Koro, région de Mopti avait été victime d’une attaque terroriste il y a une semaine. Les vivres ont été remis au représentant des familles victimes, lors d’une cérémonie à Sévaré. Les FAMa achemineront lesdits vivres au village de Binedama’’.

Le Gouvernement, dans un communiqué daté du 7 juin informe : ‘’le gouvernement de la République du Mali informe l’opinion nationale et internationale que des allégations font état d’exécutions extrajudiciaires les 3 et 5 juin 2020 dans les villages de Niangassadiou (commune de Mondoro, cercle de Douentza) et de Binedama, (commune de Madougou, cercle de Koro). Le premier bilan établi est respectivement de 14 et de 29 morts, dont des femmes et des enfants. Des habitations de Binedama dans la commune de Madougou ont été incendiées. Les auteurs n’ont, à ce stade, pas été clairement identifiés, même si des sources prétendent qu’ils étaient habillés en tenue de l’Armée malienne. Le Gouvernement, très préoccupé par ces graves allégations, a instruit à la hiérarchie militaire d’établir immédiatement les faits. La justice est également saisie’’.
Les actions civilo-militaires de FAMa ne datent pas de ce 10 juin. L’Armée malienne soigne, distribue des médicaments, des vivres, de l’eau potable ; construit des routes et même participe à la réhabilitation des habitations des populations détruites par les fortes pluies…Mais là, elle commet une bourde monumentale. La campagne de dénigrement dirigée contre elle (et contre les armées du Burkina et du Niger) est réglée comme du papier à musique. La tête d’affiche des snipers, Amnesty International, documente une face sombre de ce conflit, c’est-à-dire la guerre au Sahel, aux multiples acteurs. Selon ses clabaudages, entre février et avril 2020, elle a recensé 199 incidents commis, selon elle, par les forces de sécurité malienne, nigérienne ou burkinabée : 57 exécutions extrajudiciaires et 142 disparitions forcées. Si la MINUSMA et l’Union européenne ne jouaient pas leur partition de déblatération, la symphonie resterait inachevée. Les 5e colonnes avancées, au plan national, disent pis que prendre. L’Armée est cernée de toute part par des sicaires qui n’ont que faire de la présomption d’innocence. La preuve, ce qu’ils qualifient ici d’exaction, ailleurs est gentiment appelé ‘’dommages collatéraux’’, dans des cas rarissimes, ‘’bavures’’, sans réelle conséquence sur la réputation, pardon ‘’la crédibilité’’ de leurs auteurs, bras financiers des fureteurs. On décause et se défonce sur des FAMa toujours confrontées à une énigme : qui est le bon et qui est le mauvais ? Parce qu’ils sont souvent les deux à la fois.
Ainsi, si l’Armée pensait avoir eu l’idée du siècle pour se rabibocher avec les populations sinistrées ; elle commet une bourde monumentale mémorable. Avant l’établissement des faits par la hiérarchie militaire et les conclusions de l’enquête préliminaire du Procureur de la République, l’action humanitaire de l’Armée peut être sortie de son contexte, travestie.

INFO-MATIN

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