C’est pour cause de son envie démesurée pour la chose sexuelle que son épouse Fatoumta Sow, ne pouvant plus supporter la situation, avait décidé de ne pas parfois satisfaire ses doléances. Et se sentant désobéi, Sekou Sylla , c’est son nom, avait coutume de battre sa femme jusqu’à ce jour fatal du 07 septembre 2016 où Fatoumata n’a pas survécu aux coups du morceau de bois qu’elle avait pourtant l’habitude d’encaisser.
Illustration.
Agé de 50 ans, Sekou Sylla a été condamné à la prison à vie lors de son passage à la 1èresession 2019 de la Cour d’Assises de Bamako qui a pris fin le 15 mai dernier. Et selon le bihebdomadaire ‘‘Le Tjikan’’ qui a couvert son procès, ce jour 07 septembre 2016, ce sont les cris de détresse de la victime Fatoumata Sow qui ont alerté le voisinage au quartier Faladiè-Sokoro en commune VI du district de Bamako.
En location dans une cour commune, rapporte ‘‘Le Tjikan’’, une colocataire vivant dans la même cour que le couple Sylla, se précipita alors pour aller voir ce qui se passait : ‘ Elle souleva le rideau et à sa grande surprise, Sékou frappait son épouse. Elle a alors supplié le mari de la laisser. Mais à son tour, elle a reçu des menaces d’atteinte à sa vie de la part de Sékou lui disant de ne pas se mêler de leur vie de couple. Inquiète, elle a fait alors appel à une autre voisine qui alerta son beau-père K.D. Le pire était déjà fait, ce dernier trouva Fatoumata couverte de sang à l’intérieur. Aussitôt, ils informèrent les agents de la protection civile qui transportèrent la victime au Centre de santé de référence de la commune VI où son décès fut constaté.’’
Après son acte, c’est au quartier Sébénikoro en commune IV chez l’un de ses amis où il s’était réfugié que Sékou Sylla a été cueilli par le 10ème arrondissement de police. A la barre, le mis en cause a reconnu les faits et selon lui, ‘‘il avait des difficultés à entretenir des relations sexuelles avec sa femme. Profitant alors d’une scène de ménage, il a asséné quatre à cinq coups de morceau de bois au dos et au flanc de sa victime qui succomba à ses blessures.’’
Pour les juges, Sekou Sylla a commis ce meurtre avec préméditation car, soutiennent-ils, il avait mûrement réfléchi son acte. Il a été condamné à passer le reste de sa vie en prison.
Source: La Sirène