En visite à Atlanta en Géorgie le mardi 11 janvier dernier, le président des Etats-Unis Joe Biden a pris la décision de dynamiter les règles parlementaires afin de protéger l’accès au vote des Afro-Américains menacé dans de nombreux Etats conservateurs.
Lors d’un déplacement à Atlanta mardi dernier, le président Américain s’est prononcé sans tabou afin de défendre une vaste réforme sur le droit de vote des minorités de cette Etat qu’il considère comme le « berceau » de la lutte pour les droits civiques.
Il a, dans son intervention, soulignée qu’il soutiendrait un changement à haut risque des règles du Sénat « pour empêcher une minorité de sénateurs de bloquer » les textes de loi.
« Cela fait deux mois que j’ai des conversations discrètes avec les membres du Congrès. J’en ai assez d’être silencieux face au blocage par l’opposition républicaine de deux projets de loi cruciaux » souligne le président américain.
« Pour protéger la démocratie, je soutiens un changement des règles du Sénat, quel qu’il soit, pour empêcher une minorité de sénateurs de bloquer l’avancée sur l’accès au droit de vote » a laissé entendre Joe Biden dans un discours virulent et truffé de référence.
Le démocrate de 70 ans a assuré que « chaque membre du Sénat serait jugé par l’histoire ». « l’histoire n’a jamais été indulgente envers ceux qui se sont mis du côté de la restriction de l’accès au vote. Ni pour ceux qui se sont mis du côté de la subversion des élections », a averti Joe Biden devant les étudiants d’universités historiquement liées à la communauté afro-américaine à Atlanta.
Les réformes compliquent l’accès aux urnes des minorités et particulièrement des Afro-Américains, qui votent majoritairement pour les démocrates, tout en renforçant l’emprise des autorités locales sur les opérations de vote.
Joe Biden les a qualifiés mardi de lois « Jim Crow2.0 », en référence aux lois dites « Jim Crow » qui ont codifié la ségrégation raciale dans les Etats du Sud-américain après la guerre Sécession.
Tioumbè Adeline Tolofoudié
Source: LE PAYS