A 5 kilomètre de la ville de Tombouctou, plus de 600 habitants d’Essakane ont dû quitter la localité pour cause de nombreuses attaques terroristes. Selon les termes d’une enquête de la radio des nations unies(Mikado), les organisations humanitaires, après une mission d’évaluation sur place, appellent à intervenir en faveur des déplacés.
Intimidations ou encore menaces d’assassinat et autres forme d’insécurité, la population de la localité, ancienne Oasis situé à des kilomètres de la ville de Tombouctou, est sous la pression des groupes armés terroristes (GAT) depuis un certain temps. Une situation qui a poussé certains ménages à quitter la zone.
Selon les organisations humanitaires, ces populations sont accusées par des hommes armés à l’idéologie religieuse de collaborer avec les forces de défenses et de sécurité.
Aujourd’hui plus de 650 d’entre elles dont près de 300 femmes et filles ont été forcé de quitter leurs domiciles pour se réfugier dans des communes voisines.
Selon une évaluation rapide de protection menée par des ONG humanitaires, la liberté des mouvements a été restreinte même dans ces localités d’accueil entravant même ainsi la conduite des principales activités économiques qui sont : l’agriculture et l’élevage.
Les organisations humanitaires soulignent la nécessité d’apporter une assistance alimentaire inconditionnelle pour une période de 3 à 4 mois environ.
Elles appellent aussi à renforcer la résilience des ménages et créer des centres d’apprentissage temporaire pour les enfants.
Il faut, rappeler que malgré les activités opérationnelles de patrouilles et d’escortes, d’UNPOL, au mois de septembre, afin d’assurer la sécurité des personnes et de leurs biens (52 escortes et 584 patrouilles), la sécurité demeure toujours fragile dans cette localité où la situation humanitaire reste préoccupante.
En 2021, le contexte humanitaire continue de s’aggraver dans notre pays en raison des effets immédiats des conflits et des multiples formes de violence, notamment les conflits inter et intracommunautaires, l’activisme des groupes armés non étatiques(GANE), la criminalité et le banditisme.
Selon un rapport d’OCHA, l’effet combiné de ces chocs qui se superposent affectent désormais 11 711 652 de personnes, ce qui correspond à plus de 57,1% de la population du Mali (voire 1 malien sur 2) qui subissent les soubresauts de ces crises répétées qui dégradent leurs conditions de vie ; ainsi que leur moyen subsistance.
Par AMINA SISSOKO
Source : Info-Matin