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Esclavage par ascendance à Kayes : 60 déplacés sont retournés à Diéma

Dans un communiqué rendu public ce mercredi, la Commission Nationale des Droits de l’Homme, CNDH, a indiqué que 60 personnes victimes d’esclavages par ascendance ont pu regagner leurs villages d’origine dans la région de Kayes. Toutefois, précise le document, ce chiffre reste « très insignifiant » par rapport au nombre de personnes encore victimes de cette pratique dans cette partie du pays. Et pour les responsables de l’Association Gambana de lutte contre l’esclavage dans la région de Kayes, ce « retour éphémère et mal négocié » de ces familles risque d’être de courte durée.

Selon le communiqué de la CNDH, ce retour a été rendu possible grâce à l’implication des autorités, notamment le ministère de la justice et des droits de l’Homme. Le document précise que des notabilités de la région ont aussi participé à la médiation. « Les 60 personnes qui avaient été contraintes de quitter leurs localités sont toutes rentrées », explique la Commission Nationale des Droits de l’Homme.
Le maire de la commune de Diangounté Camara, d’où relève le village de Kaïnéra, a confirmé l’arrivée d’une vingtaine de ces personnes déplacées dans ce village. Et selon lui, ce retour s’est effectué « sans aucun problème ».

Toutefois le porte-parole de ces personnes victimes d’esclavage par ascendance dément cette information. Selon lui, les personnes déplacées ne sont pas toutes retournées et qu’un membre de leur délégation a d’ailleurs été arrêté et déféré en prison.
L’esclavage et les pratiques assimilées continuent au Mali, notamment dans la région de Kayes. Selon la CNDH, plus de 1153 personnes ont été contraintes de quitter leurs localités à cause du phénomène. La Commission exhorte le gouvernement à initier « un dialogue inclusif en vue de la résolution durable de ce problème ».

Pour les responsables de l’Association Gambana de lutte contre l’esclavage dans la région de Kayes, ce retour éphémère et mal négocié de ces familles, risque d’être de courte durée. Selon eux, les villageois et les notabilités des zones concernées exigent de ces personnes le respect de tous les préceptes de la culture y compris l’esclavage.
Manaly Camara, Président de l’Association « Gambana international »

 

Source: studiotamani

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