Partout à Bamako où les agents d’Ozone devraient être présents, il n’y a que du sable et de la poussière. Rien que sur le boulevard partant de Sébénicoro à la sortie de la ville vers la Guinée Conakry, le sable s’est entassé aux abords de la route, provoquant parfois des patinages accidentels aux conducteurs de motos. La situation s’est singulièrement accentuée au niveau des passerelles enjambant la route au niveau le marché de Sébénicoro. On y voit des monticules de sables de tous les côtés de la voie.
Avant cet abandon du nettoyage des routes, Ozone avait été réprimandée par Housseïni Amion Guindo, alors ministre de l’Environnement et de l’Assainissement. Ce dernier menaçait de mettre fin au contrat si l’entreprise ne s’assumait pas. La colère du ministre Guindo était due au fait que l’entreprise avait baissé les bras dans le nettoyage et le transport des déchets sur les voies publiques de Bamako. A l’époque, les agents d’Ozone se comptaient du bout des doigts dans les rues bamakoises.
Aujourd’hui, ces agents ont purement et simplement disparu de la circulation. Les camions de transport de la boîte, auxquels les habitants de Bamako s’étaient habitués, ont disparu comme par enchantement. Les femmes et les hommes habillés en tenue estampillée Ozone ne sont plus que des souvenirs pour certains habitants de Bamako.
Dans tout cela, le ministre en charge de l’Assainissement ne dit rien au sujet de cette entreprise qui est liée à l’Etat malien par un contrat de plusieurs milliards de nos francs. La question est de savoir si le contrat d’Ozone Malia été écourté. Si tel est le cas, qui recevra l’argent dépensé sur le budget national pour nettoyer nos routes ? En tout cas, à l’heure du bilan, il est clair qu’Ozone a été une déception. Il s’agira alors de savoir si les bonnes dames de nos quartiers auront la chance de bénéficier de cet argent pour nettoyer à la place de l’entreprise marocaine.
Nampaga KONE
Source: La Preuve