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Entre nous : De tristes nouvelles

De très tristes nouvelles se sont enchaînées pour le Mali de mercredi à samedi dernier avec un bilan macabre. De Youwarou à Soumpi en passant par Banamba et Boni, la nation ne finit pas de pleurer ses morts. Et le sang a coulé. Des pauvres civils fauchés par les mines lâchement posées par des marchands de morts. Des jeunes militaires défendant leur patrie tombés sous les balles. Que de morts ! Que de blessés ! Que de familles endeuillées ! Que de veuves et de veufs ! Que d’orphelins !

Comme pour ne rien arranger, le Conseil de Sécurité de l’Organisation des Nations Unies (ONU) met en demeure les parties signataires de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali d’obtenir des résultats tangibles sur la base du nouveau chronogramme adopté lors de la dernière réunion du Comité de suivi de l’accord. L’ultimatum du Conseil de Sécurité de l’ONU est inacceptable et inadmissible. Le Conseil de Sécurité n’a pas le droit de faire les yeux doux aux responsables des groupes armés qui refusent de déposer les armes et lancer un ultimatum au gouvernement de la République du Mali. Il faut reconnaître que le gouvernement fait des efforts considérables dans un contexte marqué par la rareté des ressources financières mais aussi des ingérences intempestives des forces obscures engagées dans une course effrénée pour la défense des intérêts géostratégiques au mépris des différentes résolutions du Conseil de Sécurité sans ambiguïté sur le respect de la souveraineté du Mali.

Les difficultés de l’application de l’accord sont liées aux conditions dans lesquelles le document a été rédigé avec les représentants de la communauté internationale en l’absence des parties belligérantes. Souvenez-vous, le gouvernement légal et légitime de la République du Mali n’a jamais été interdit d’apporter des amendements au document. La dizaine de pages sur les réserves de la délégation malienne fut rejetée sans ménagement par la médiation internationale avec la bénédiction du Conseil de Sécurité des Nations Unies. Comme on ne peut pas se prévaloir de sa propre turpitude, le gouvernement s’est plié à la volonté de la communauté internationale. Et aujourd’hui, ceux ou celles qui ont imposé, à coup de menaces et de chantages, un accord pour la paix sont devant l’évidence de leur fourberie.

L’échec du Président IBK est patent dans la mesure où il a été totalement incapable de se départir des considérations partisanes pour porter son costume de rassembleur afin de faire face à l’adversité internationale.

Après la visite d’une délégation des petits aventuriers de la coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) aux USA notamment au siège de l’ONU, le pire est à craindre pour le Mali avec cet ultimatum. La seule alternative à la partition programmée du Mali est l’union de tous les fils de la nation. Si nous sommes unis, la communauté internationale ne peut rien et les petits aventuriers traîtres de la CMA rentreront dans les rangs. Mais si nous restons divisés, elle aura gain de cause. Si nous sommes incapables de faire taire nos égos et nos querelles de clochers comme c’est le cas jusque-là, ayons alors le courage de faire le deuil de la République.

Par Chiaka Doumbia

Le Challenger

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