L’état a créé les conditions propices à la diffusion massive en milieu rural et périurbain, des technologies et services d’énergie renouvelable en adoptant des mesures incitatives C’est un défi de taille considérable qui est ainsi lancé à l’espèce humaine au cours de ce siècle. L’augmentation vertigineuse de la consommation d’énergies fossiles accompagnée de l’amplification de l’effet de serre pourrait avoir des conséquences dévastatrices pour notre planète et cela, d’ici peu. C’est pourquoi, du fait de la grande nécessité de sauvegarder notre espace vital qui est la terre, l’exploitation d’énergies renouvelables est devenue un sujet quasi-incontournable de début du XXIè siècle. L’intérêt des énergies renouvelables est bien plus qu’un phénomène de société, c’est un véritable enjeu pour le monde directement frappé par les émanations toxiques. Au cours de son évolution, l’espèce humaine n’a cessé de chercher un niveau de vie meilleur, souvent, en dépit de nombreuses mises en garde des résultats de recherches scientifiques.
Ainsi, pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, nous sommes contraints d’évaluer l’impact de notre comportement vis à vis de l’environnement qui s’est traduit en bouleversements climatiques dans différents coins du globe. En effet, en un siècle, le niveau moyen des océans s’est élevé de 15 centimètres, le réchauffement de l’atmosphère s’accentue de façon exponentielle depuis environ 10 ans, sans oublier l’intensification des précipitations en Europe du Nord de 40 % sur les régions côtières et à l’inverse, une régression très marquée dans le bassin méditerranéen, une zone autrefois très froide. Si rien n’est fait, une hypothèse d’augmentation des températures de 0,4°C par décennie permet d’envisager la disparition des hivers froids, et l’apparition d’étés très chauds, le tout accompagné d’une augmentation du niveau des océans de 70 cm en 50 ans ! Parmi les éventualités climatiques, la déviation de la trajectoire du Gulf stream qui refroidirait les températures en Europe de l’Ouest. C’est donc de lourdes conséquences qui accompagneront ces modifications climatiques. Au Mali, la volonté politique du gouvernement de promouvoir les énergies renouvelables (ENR) s’est traduite par la création en 1963, du Laboratoire de l’énergie solaire (LESO). Cette structure fut remplacée en 1990, par le Centre national de l’énergie solaire et des énergies renouvelables (CNESOLER), rattaché à la direction nationale de l’énergie. L’Etat s’est en outre efforcé de créer les conditions propices à la diffusion massive en milieu rural et périurbain, des technologies et services d’énergie renouvelable en adoptant des mesures incitatives. Elles concernent l’exonération des taxes et droits de douanes sur l’importation d’équipements d’énergie solaire et autres énergies renouvelables, en vue de faciliter l’accès à l’énergie au plus grand nombre des populations. On note également d’importants apports financiers de l’Etat à travers des projets et programmes d’énergie renouvelable mis en oeuvre. Au cours des deux dernières décennies, le développement des ENR a fait un bond qualitatif dans notre pays. L’évolution technologique des équipements ENR s’est beaucoup rapprochée des préoccupations des utilisateurs sahéliens. Selon les statistiques du CNESOLER, plus d’un demi millier de pompes solaires PV sont installées pour la satisfaction des besoins d’approvisionnement en eau des populations en milieu rural. Des dizaines de fours solaires, une dizaine d’éoliennes de pompage, quelques centaines de séchoirs, une vingtaine de milliers de systèmes d’éclairage individuels sont en fonctionnement. Les télécommunications utilisent de façon intensive les équipements ENR pour l’alimentation électrique des sites isolés et le prix des équipements a connu une baisse sensible. Des sources d’énergies propres. Malgré l’important potentiel du Mali et la maturité des technologies, la contribution des énergies renouvelables dans l’amélioration des conditions de vie des populations et l’économie nationale reste marginale. L’augmentation rapide de la part des ENR dans le bilan énergétique national s’impose donc en ciblant principalement le monde rural et péri urbain à travers des actions et projets d’envergure, préconise le Centre national de l’énergie solaire et des énergies renouvelables (CNESOLER). Les énergies renouvelables, fournies par le soleil, le vent, l’eau, la chaleur de la terre ou les matières organiques, n’engendrent pas ou peu d’émissions polluantes et de déchets. Ce sont des énergies considérées comme inépuisables, par différence avec les énergies fossiles dont les ressources s’amenuisent. Les énergies renouvelables permettent ainsi de répondre à une partie des besoins en énergie (chaleur, électricité et carburant), avec un moindre impact sur l’environnement. Elles représentent en 2012 environ 1/5 de la production mondiale d’électricité. Une proportion qui doit beaucoup à l’hydroélectricité. L’éolien et le solaire sont en nette progression, ainsi que le marché des biocarburants pour les transports. Les pays d’Asie, notamment la Chine et l’Inde, développent de plus en plus de capacités de génération électrique issues d’énergies renouvelables. En Chine, le photovoltaïque a connu une croissance de 100 % en 2012, et le pays détient désormais plus d’un quart de la puissance éolienne installée dans le monde. Première source d’énergie renouvelable au monde, l’hydroélectricité a fournit à elle seule 17 % de l’électricité mondiale en 2012. Elle est aussi l’une des mieux réparties sur la planète. L’Europe, l’Amérique du Nord et la Chine ont connu une importante augmentation des installations de production électrique par énergie solaire ces dernières années. Mais la place de l’énergie solaire, qui représente seulement 2 % de la génération électrique renouvelable, reste encore marginale. La hausse de 20 % en 2012 des capacités éoliennes mondiales prouve le dynamisme de cette filière, présente en Europe, en Amérique du Nord et en Asie. En 2012, la Chine est devenue le pays détenant la plus grande puissance éolienne installée. Grâce à ses faibles coûts d’exploitation, la géothermie offre de l’électricité et de la chaleur à bas prix aux pays émergents réunissant les bonnes conditions géologiques. Principalement issue du bois, la biomasse est en essor dans les pays du nord de l’Europe. Elle génère chaleur et électricité. Le procédé de production de gaz issue des déchets ménagers, industriels ou agricoles est plus communément appelé méthanisation. Elle est tirée en Europe par l’Allemagne et le Royaume-Uni. C. A. DIA — Biodiversité : COMMENT LES ZOOS PRESERVENT LES ESPECES MENACEES ? Afin d’assurer la survie des espèces menacées, les zoos de la planète rivalisent d’ingéniosité. Sperme congelé de panda, banques de données génétiques ou encore échographie de rhinocéros: depuis une trentaine d’années, ils ont recours à des techniques élaborées pour se bâtir une véritable Arche de Noé des temps modernes. Car de plus en plus d’espèces sont aujourd’hui rayées de la carte, victimes des ravages du braconnage, mais aussi de la disparition de leur habitat, notamment à cause du réchauffement climatique. Des réalités auxquelles les zoos tentent donc de remédier en mettant sur pied des programmes de reproduction en captivité. Plus de 500 espèces sont concernées. Concrètement, les données génétiques des animaux sont enregistrées dans des programmes informatiques, permettant aux scientifiques de choisir le meilleur partenaire lors d’un accouplement et de minimiser la consanguinité. Et cette agence matrimoniale en ligne pour animaux captifs donne des résultats. L’élégante antilope Oryx dammah, par exemple, avait été déclarée éteinte dans la nature en 2000. Or plusieurs milliers de ces animaux ont depuis été conçus en captivité pour être réintroduits dans la nature. Autre succès, celui des pandas géants. Mais là, étant donné la faible libido et fécondité de l’animal, il faut donner un coup de pouce à la nature. «Il n’y a qu’une chance de succès par an», relève Pierre Comizzoli du Smithsonian National Zoo de Washington. Reste alors à recourir à l’insémination artificielle. «Nous devons anesthésier le mâle et le stimuler pendant qu’il dort pour obtenir son sperme», explique Pierre Comizzoli. Parfois, les scientifiques n’hésitent ensuite pas à utiliser la semence de deux mâles différents. Pour les rhinocéros de Sumatra, en danger extrême d’extinction et dont les échographies sont répertoriées, la reproduction consanguine est la seule option. La femelle ovule rarement et seulement en présence d’un mâle. De plus, en l’absence de gestation régulière, elle développe des kystes qui la rendent stérile. L’efficacité de ces programmes de gestion génétique génère toutefois des discussions dans la communauté scientifique. «Même si l’on parvient à recréer de la diversité génétique, on compte peu d’exemples de réintroductions réussies de ces espèces menacées dans la nature», estime David Wildt. Selon le directeur du Centre de la survie des espèces du zoo de Washington, il va donc falloir trouver d’autres moyens pour protéger ces espèces à l’état sauvage si on veut être sûr de les garder encore longtemps. En attendant, une banque du sperme pour animaux en voie de disparition a même vu le jour au Japon. Des scientifiques de l’Université de Kyoto sont parvenus à conserver de la semence d’espèces menacées, via une technique de lyophilisation. Prochain défi: développer une application de cette méthode aux ovules. On n’arrête pas le progrès. Source Le Figaro Environnement