Selon les chiffres donnés par le ministre de la Défense, Steven Vandeput (N-VA), et par son prédécesseur, Pieter De Crem (CD&V), dans diverses réponses parlementaires, on apprend qu’il y a eu 4 blue flights en 2016; 4 en 2015; 3 en 2014; 2 en 2013; 6 en 2012; 11 en 2011; 10 en 2010; 24 en 2009; 50 en 2008; et 31 en 2007.

La nette diminution des blue flights ces dernières années s’explique principalement par la baisse du nombre de militaires belges déployés en opération. Au début de la période de référence, ils étaient encore plus d’un millier présents sur les principaux théâtres des opérations, singulièrement en Afghanistan, au Liban, au Kosovo et au Congo. On tourne actuellement autour des 300 à 400 hommes, pour l’essentiel en Afghanistan, au Mali, ainsi qu’en Irak et en Jordanie dans le cadre de la lutte contre Daech.

Procédure disciplinaire

“Les raisons pour lesquelles les militaires ont été renvoyés sont les suivantes : abus d’alcool, vol, bagarres, incidents de sécurité, comportement inapproprié, insubordination, menaces, enquêtes judiciaires, usage de drogues, etc.”, détaillait l’ex-ministre De Crem, en avril 2010.

En mai 2009, par exemple, six militaires stationnés à l’aéroport de Kaboul (capitale afghane) avaient été renvoyés au pays après avoir consommé du cannabis. Et en mai 2011, le parquet fédéral ouvrait une enquête à l’encontre d’un major qui, ivre, avait menacé plusieurs soldats allemands dans un bar de la base de Kunduz (Nord de l’Afghanistan).

“Un blue flight ne constitue pas une sanction disciplinaire, mais une mesure d’ordre, expliquait encore M. De Crem en février 2012. Le militaire est renvoyé en Belgique car le bon fonctionnement du service l’exige. Si des transgressions disciplinaires ont été commises, elles entraînent le démarrage d’une procédure disciplinaire […]. Les sanctions vont du rappel à l’ordre aux arrêts de rigueur. Si la gravité des faits l’exige, une procédure statutaire est démarrée […] avec comme sanction un retrait temporaire [ou] définitif d’emploi.” M. Vandeput vient ainsi d’annoncer que, en 2015, une personne avait été sanctionnée de cinq jours de retrait temporaire d’emploi.