Suite à la montée des revendications citoyennes fortes et engagées, depuis un moment face à l’extrême dégradation de certains axes routiers, le gouvernement du Mali a organisé un point de presse, ce 9 septembre 2019, à la primature. L’objectif était d’informer la population à plus de retenue dans l’expression de ses revendications, plus précisément les jeunes.
Face aux journalistes, il y avait les ministres de la Communication, chargé des Relations avec les Institutions, Porte-parole du Gouvernement, Yaya Sangaré ; Mme TRAORÉ Seynabou DIOP, des Infrastructures et de l’équipement ; le Pr Oumar Hamadoun Dicko, en charge du Dialogue social, du travail et de la fonction publique et Monsieur Baba Moulaye, de l’Agriculture.
Selon le ministre de la Communication, chargé des Relations avec les Institutions, Porte-parole du Gouvernement, Yaya Sangaré, « le gouvernement a conscience de la souffrance des populations et reconnait la légitimité de ces actions citoyennes qui sont une façon spécifique de s’exprimer en démocratie ». Selon lui, le gouvernement appelle seulement notre jeunesse à plus de retenue dans l’expression de ses revendications citoyennes, dont la forme actuelle est fortement préjudiciable aux efforts du gouvernement pour adresser les problèmes du pays dans la situation de crise que vivons. L’obligation de redévabilité est une raison d’État à laquelle le gouvernement de Dr Boubou Cissé ne se soustrairait jamais, dit-il.
Mais dans le contexte de rareté des ressources, le gouvernement n’a pas les moyens et ne peut pas satisfaire à ‘’tout et tout de suite’’, a-t-il affirmé
La réalité du pays est connue de tous, a poursuivi le ministre.
« Notre pays est à une étape charnière de son évolution. Jamais dans l’histoire, nous n’avons fait face à une telle situation de crise profonde et multidimensionnelle. Sa résolution défie notre capacité de résilience et appelle du temps et de l’imagination de tous les Maliens, a expliqué le ministre Sangaré.
Quant à Mme la ministre en charge des Infrastructures, TRAORÉ Seynabou DIOP, elle a tenu à énumérer les projets en cours et les programmes urgents qui sont en cours d’exécution. Il s’agit entre autres de la construction de la route de Kayes-Sadiola, qui est fini à 80 %, et dont les travaux vont reprendre après hivernage ; le deuxième pont de Kayes ; les routes de Kouloubléni-Kalaban-Coro ; Kadiolo-Zégoua, 4 km de voirie dans la commune urbaine de Kadiolo ; Zantièbougou-Kolontieba, frontière Côte d’Ivoire… Quant aux travaux urgents en voie de démarrage, la ministre a évoqué le tronçon Kati-Kolokani-Djidéni, récemment lancée ; la voie centre ouest de Koulikoro, le tronçon Tour d’Afrique-Yirimodio-troisième pont ; la route Sévaré-Gao qui se prépare pour 2020 et le quatrième pont de Bamako.
Dans les perspectives, il y a Gao-Kidal, dont le financement est déjà bouclé ; 100 km de piste rurale à Bougouni et Kolodieba, 5 km de voirie à Kolondieba ; 574 km de piste rurale dans les régions de Koulikoro et Sikasso, soit un entretien routier de 9000 km. En termes de recherche de financement, il y a la route Sévaré-Douentza-Hombori ; Gao, Koro, Tombouctou, a-t-elle expliqué
Le budget national ne peut pas soutenir la construction de toutes routes, a-t-elle conclu.
Jean Pierre Keita
Source: info-matin.