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Élections Législatives du 24 Novembre : Le Fdr veut le report des « législatives dans la région de Kidal » : Il appelle le président IBK à « clarifier les relations entre le Rpm et Ansardine/Mujao »

“L’évacuation des bâtiments de l’État et de l’antenne de la radio nationale par le Mnla, à Kidal, le 14 novembre 2013”, a servi d’occasion pour le Fdr pour inviter “la France à clarifier sa position vis-à-vis du Mnla”, “le président de la République et le Gouvernement à reporter les législatives dans la région de Kidal” et à “clarifier les relations entre le RPM et Ansardine/Mujao”.

 

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Dans une déclaration rendue publique le vendredi 15 novembre 2013, le Fdr (Front Uni pour la Sauvegarde de la Démocratie et la République), qui réunit des partis comme l’Adéma-pasj et l’Urd, s’est félicité de “l’évacuation des bâtiments de l’État et de l’antenne de la radio nationale par le Mnla, à Kidal, le 14 novembre 2013.”

 

 

LES ÉDIFICES PUBLICS LIBÉRÉS

On se rappelle qu’à la date du 9 novembre, les groupes armés Mnla/Hcua/Maa ont annoncé qu’ils évacueront, au plus tard le 14 novembre, les bâtiments publics qu’ils occupaient à Kidal, depuis l’entrée des troupes françaises, en février 2013, dans cette localité après y avoir chassé les terroristes de Aqmi et de Ansardine.

 

 

Bénéficiant ainsi de la protection des forces de l’Opération Serval, les combattants du Mnla ont fait de Kidal leur base allant jusqu’à y interdire l’accès des forces armées et de l’Administration maliennes.

 

 

L’accord intérimaire signé en juin 2013 entre le gouvernement de transition et les groupes armés Mnla/Hcua/Maa à Ouagadougou, pour permettre la tenue de l’élection présidentielle de juillet 2013 ainsi que l’entrée de l’Administration et des forces armées maliennes, devait aussi déboucher sur le cantonnement des combattants rebelles. A ce jour encore, ce cantonnement n’est pas fait et les groupes armés continuaient d’occuper les bâtiments publics comme le gouvernorat, le treesor, l’antenne de la radio nationale (l’Ortm), l’academie, etc…

 

 

Depuis l’installation du nouveau président Ibrahim Boubacar Kéïta, suivie de plusieurs actes en faveur de la réconciliation, une certaine pression nationale et internationale est exercée sur les groupes armés, afin qu’ils respectent les dispositions de l’accord préliminaire de Ouagadougou. D’où justement l’annonce faite par eux d’évacuer les bâtiments publics de Kidal au plus tard le 14 novembre.

 

 

Mais les 12,13 et 14 novembre, la tension est montée d’un cran à Kidal, ses propres partisans s’étant déclarés opposés à toute évacuation des combattants armés desdits bâtiments publics. Cesdits partisans ont d’abord organisé un sit-in pour manifester leur désaccord le mercredi dernier, puis le lendemain jeudi, dans la matinée, ils ont saccagé une partie du Gouvernorat.

 

 

C’est finalement dans l’après-midi du jeudi que les combattants du Mnla et leurs manifestants ont évacué les édifices publics, suite à l’intermédiation de la Minusma (la force onusienne au Mali) et du chef traditionnel des touareg ifoghas de Kidal, le vieux Intalla Ag Attaher, qui  entreprirent une médiation entre les deux bords du Mnla, en exhortant au respect de la promesse faite.

 

 

Dans sa déclaration, le Fdr a félicité la Minusma “pour le rôle qu’elle a joué dans cette action qui va dans le sens de la restauration de la souveraineté du Mali sur l’ensemble de son territoire, conformément à l’Accord préliminaire de Ouagadougou.”

 

 

CONSTAT DU NON CONTRÔLE DE KIDAL PAR LE POUVOIR CENTRAL

Au-delà, le Fdr fait valoir que “l’enlèvement et l’odieux assassinat, le 2 novembre,  des journalistes Ghislaine Dupont et Claude Verlon de Rfi font suite à une longue série d’attaques contre la sécurité, la stabilité et l’autorité de l’État malien dans la région de Kidal”. Le regroupement anti-putsch, créé au lendemain du coup d’état militaire contre le président Amadou Toumani Touré dit ATT le 22 mars 2012, souligne que “non seulement des combattants qui devraient être cantonnés et désarmés ne l’ont pas été, mais (que) des groupes terroristes tels Ansardine et Aqmi ont refait surface dans la région, lesquels groupes ont, avec le Mnla, commis des crimes inqualifiables comme l’exécution de près d’une centaine de soldats maliens à Aguel-Hoc (janvier 2012), et la lapidation à mort d’un couple non marié en juillet 2012 dans la même localité.”

 

 

Autant d’arguments, ajoutés au fait que “depuis l’assassinat des journalistes français, les autorités maliennes et les représentants de la communauté internationale sont unanimes pour reconnaître que l’Etat malien ne contrôle pas Kidal”, qui font dire au Fdr qu’“il est hasardeux de vouloir organiser les élections législatives dans cette région (Kidal, ndrl) le 24 novembre 2013”.

 

 

En conséquence, le Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et la République a invité “le président de la République et le Gouvernement à reporter les législatives dans la région de Kidal jusqu’à la restauration effective de l’autorité de l’État”.

 

 

Par ailleurs, la proclamation des candidatures validées pour lesdites élections du 24 novembre, soit dans une semaine, ont révélé la présence de certains leaders du Mnla et du Hcua sur les listes présentées dans la région de kidal par le parti Rpm, parti créé par le président IBK.

 

 

Dans sa déclaration, le Fdr a également invité “le président de la République et le Gouvernement à  clarifier les relations entre le Rpm et Ansardine/Mujao car plusieurs dirigeants de ces groupes sont sur les listes de candidatures du parti présidentiel, en particulier dans la région de Kidal où trois des quatre candidats du Rpm sont d’éminents dirigeants Ansardine.”

 

 

Aussi timide qu’elle soit, la démarche du Fdr, que dirige actuellement le candidat malheureux lors du deuxième tour du scrutin présidentiel, Soumaïla Cissé, se veut celle d’un groupe de contre-propositions aux décisions du président IBK, de son gouvernement et de ses partisans. Une démarche qui augure déjà de la qualité des relations Fdr-gouvernement à l’issue du scrutin du 24 novembre.

 

Baba SANGARÉ

 

 

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DÉCLARATION DU FDR SUR LA SITUATION A KIDAL

Le Front Uni pour la Sauvegarde de la Démocratie et la République (Fdr)  a pris note de l’évacuation des bâtiments de l’État et de l’antenne de la radio nationale par le Mnla, à Kidal, le 14 novembre 2013.

 

 

Il adresse ses félicitations à la Mission de l’Onu pour le rôle qu’elle a joué dans cette action qui va dans le sens de la restauration de la souveraineté du Mali sur l’ensemble de son territoire, conformément à l’Accord préliminaire de Ouagadougou.

 

 

Dans le même sens, le Fdr invite la France à clarifier sa position vis-à-vis du Mnla, notamment après les propos tenus par un porte-parole du groupe rebelle qui dit, entre autres,  » la France…. veut cacher la réalité de ses liens avec le Mnla…. » (journal « Le Monde » daté du 14 novembre).

 

 

Pour le Fdr, l’enlèvement et l’odieux assassinat, le 2 novembre, des journalistes Ghislaine Dupont et Claude Verlon de Rfi font suite à une longue série d’attaques contre la sécurité, la stabilité et l’autorité de l’État malien dans la région de Kidal.

 

 

Non seulement des combattants qui devraient être cantonnés et désarmés ne l’ont pas été, mais des groupes terroristes tels Ansardine et Aqmi ont refait surface dans la région, lesquels groupes ont, avec le Mnla, commis des crimes inqualifiables comme l’exécution de près d’une centaine de soldats maliens à Aguel-Hoc (janvier 2012), et la lapidation à mort d’un couple non marié en juillet 2012 dans la même localité.

 

 

Depuis l’assassinat des journalistes français, les autorités maliennes et les représentants de la communauté internationale sont unanimes pour reconnaître que l’État malien ne contrôle pas Kidal.

 

 

Dans ces conditions, il est hasardeux de vouloir organiser les élections législatives dans cette région le 24 novembre 2013.

Par conséquent, le Fdr invite le président de la République et le Gouvernement à :

– reporter les législatives dans la région de Kidal jusqu’à la restauration effective de l’autorité de l’État,

– clarifier les relations entre le Rpm et Ansardine/Mujao car plusieurs dirigeants de ces groupes sont sur les listes de candidatures du parti présidentiel, en particulier dans la région de Kidal où trois des quatre candidats du Rpm sont d’éminents dirigeants Ansardine.

 

 

Bamako, le 15 novembre 2013

Pour le Fdr

Le Porte-parole, Amadou KOITA

SOURCE: Nouvel Horizon

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