Sujet d’intérêt national, les élections communales le sont ; elles sont le soubassement de la démocratie. Leur organisation souffre des conséquences résultantes de la crise au nord. Son dernier report qui date du 21 septembre a eu lieu sous une forte tension entre l’ensemble des maliens contre le Ministre de l’Administration Territoriale, Abdoulaye Idrissa Maïga, qui voulait les organiser le 25 octobre. Raisons indéniables pour son report ; il les réfute sous aucun prétexte rationnel. Des langues indiscrètes vont jusqu’à préciser qu’il était le seul sur la table du conseil des ministres optant pour cette date. Peu après, la concession est faite eu égard la forte mobilisation (même les partenaires techniques et financiers) pour le report.
Le jeudi dernier, en présence des partis politiques, la position du ministre est tout autre. Le rapport de la délégation générale aux élections semble lui convaincre sur plusieurs points. En premier, Maiga opte pour la prorogation du mandat des maires pour une troisième fois au détriment de la mise en place des délégations spéciales comme prônée par certains cadres du régime. Secundo, découpler les élections avec pour calendrier les communales, courant premier trimestre de l’année 2016 et les régionales au troisième trimestre de la même année.
Aujourd’hui, la question qui se pose est l’organisation des élections mais aussi la gestion des collectivités. Est-ce l’Administration Territoriale ou la Décentralisation et la Réforme de l’Etat ? Conflit de compétence !
Maiga s’agrippe à la première malgré que sa définition rime avec la Réforme de l’Etat. Certains avancent aussi déjà qu’il jure ne pas se défaire de la Décentralisation. Des centaines de milliards sont en cours de chemin, il voit ses 10% ou plus car c’est le Mali.
Boubacar Yalkoué
Source: Le Pouce