En prélude au scrutin du 29 juillet prochain, Caritas-Mali a tenu un atelier pour la formation de ses 513 observateurs durant deux jours. La cérémonie d’ouverture tenue le jeudi 12 juillet au CRES de Badalabougou, était présidée par le secrétaire général de Caritas-Mali, Théodore Togo.
De 2013 à nos jours sous l’égide de la conférence épiscopale du Mali, Caritas-Mali accompagne le processus électoral et l’amélioration de la gouvernance au Mali. De ce fait, elle a formé et déployé à travers le pays respectivement 353 et 428 observateurs à l’occasion des élections présidentielles et législatives de 2013.
Le secrétaire général du Caritas réconforté de ses résultats, dira que son organisation dans sa mission d’observation des élections présidentielles et législatives de 2013 a décidé de poursuivre sa mission afin de contribuer à l’apaisement du climat social et améliorer le processus électoral de 2018.
Bien appréciés déjà par les représentants de la mission de l’Union Européenne, de l’Union Africaine et de la CEDEAO, les efforts de la Caritas-Mali, selon Theodore Togo, sont aujourd’hui reconnus par la hiérarchie de l’église, les pouvoirs publics et la communauté internationale.
Selon lui, le scrutin présidentiel du 29 juillet va se dérouler dans un contexte particulier. Car, dit-il, le pays traverse une période charnière de son évolution suite à la crise politico-sécuritaire dont les séquelles sont encore pendantes.
« La situation sécuritaire s’est aggravée, si en 2013, c’était le nord du pays qui vivait la crise, la situation s’étend aujourd’hui au centre du pays et rend difficile la libre circulation des citoyens » a-t-il déclaré, tout en soulignant que cette situation force l’esprit à croire que cette élection présidentielle se passera dans des conditions difficiles.
Malgré cet état de fait, Caritas-Mali ne compte pas se décourager dans son œuvre d’accompagnement des pouvoirs publics dans la bonne organisation et la tenue des élections générales de 2018. C’est pourquoi, dit-il, Caritas Mali a organisé cette session de formation groupée des formateurs pour mettre à niveau ses 513 observateurs et superviseurs sur les nouvelles dispositions de la loi électorale et contribuer à garantir un processus électoral transparent, équitable, apaisé et conforme aux standards internationaux.
« Durant deux jours nos éminents experts vous entretiendront sur les enjeux et défis des élections de 2018, la loi électorale, les institutions de la République et les prérogatives du Président de la République, la Cour Constitutionnelle, et son rôle et responsabilités dans l’élection du président de la République et l’interprétation de la Constitution, rôles et responsabilités des observateurs de Caritas Mali » a-t-il signalé aux observateurs.
Par ailleurs, le Segal Togo a indiqué que la conférence épiscopale du Mali a adressé un message très important à la communauté catholique et à tous les Maliens de bonne volonté à l’occasion des élections générales de 2018. Il s’agit, soutient M. Togo, d’avoir une mentalité nouvelle pour un Mali nouveau.
Dans cette dynamique, il a souligné que les évêques du Mali demandent aux organes électoraux de veiller à une bonne organisation des élections pour minimiser les insuffisances.
Par Moïse Keïta
Source: Le Sursaut