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Election présidentielle de 2024: la société civile réclame la publication de la date

L’Observatoire préconise un report de trois mois

Au cours d’une conférence de presse consacrée à la nécessité de poursuivre les réformes politiques, institutionnelles et électorales annoncées, le président de l’Observatoire, le Dr Ibrahima SANGHO, a invité, ce mercredi 29 novembre 2023, les autorités de la transition à communiquer sur la date de l’élection Présidentielle, devant consacrer le retour à l’ordre constitutionnel au Mali.

«Nous devons faire en sorte qu’en mars 2024 qu’on puisse organiser l’élection présidentielle. À la fin du mois de mars 2024, cette transition aura duré 3 ans et six mois.», a fait savoir Dr Ibrahima SANGHO. Toutefois, a-t-il préconisé, on peut proroger la transition de trois mois supplémentaires, à condition d’avoir un consensus politique national.
La promulgation de la nouvelle Constitution par le Président de la Transition, le 22 juillet 2023, consacre le début de la quatrième République. Pour les responsables de L’Observatoire, cela constitue une étape importante dans le processus de mise en œuvre des réformes politiques institutionnelles et électorales promises par les autorités de la transition.
Pour le retour à l’ordre constitutionnel, le Dr SANGHO a rappelé que les autorités de la transition avaient communiqué un chronogramme électoral à la CEDEAO et le président de la transition a signé un décret qui dit que la fin de la transition, c’est mars 2024.
«Ce décret encadre ainsi les 24 mois supplémentaires ajoutés aux 18 mois qui avaient été annoncés pour la durée de la transition au Mali», a-t-il indiqué.
Selon le chronogramme annoncé, l’élection présidentielle de fin de transition était en février 2024. Mais, le lundi 25 septembre 2023, le gouvernement a annoncé qu’il aura un léger report de l’élection présidentielle qui sera le seul scrutin que la transition organisera.
Quant aux autres scrutins, ils attendront l’élection du prochain Président élu qui se chargera de les organiser.
Pour L’Observatoire, il s’avère nécessaire pour les autorités de la transition de poursuivre des réformes avant la tenue de la prochaine présidentielle. Il s’agit essentiellement de la relecture de la loi électorale, qui doit être suivie de celle de la loi organique des députés et de celle de la charte des partis politiques.
«Pour nous, si le gouvernement s’engage à ne organiser que l’élection présidentielle, pour sortir de la transition, il suffit de modifier juste l’article 152 de la loi électorale pour la tenue de ce scrutin», a-t-il préconisé.
Pour le président de L’Observatoire, si on doit respecter notre engagement vis-à-vis de la communauté internationale, le pays doit faire en sorte qu’en mars 2024 qu’on puisse organiser la présidentielle.
Alors que le gouvernement a annoncé en septembre dernier un léger report concernant cette élection sans préciser la durée, pour L’Observatoire, ce léger report peut correspondre au mois de mars 2024.
D’ores et déjà, a expliqué le Dr SANGHO, à la fin du mois de mars 2024, cette transition aura duré 3 ans et six mois.
Pour le président de L’Observatoire, cette durée n’est pas loin d’un mandat plein en citant le cas Nigéria où le mandat présidentiel est de 4 ans.
Dans tous les cas, il est encore possible, à son avis, de proroger de trois mois supplémentaires cette transition, mais à condition d’avoir un consensus avec l’ensemble des acteurs du processus électoral.
«Si on se rappelle du référendum, c’était prévu pour mars 2023, mais on l’a tenu en juin 2023, soit un report de trois mois. A notre avis, s’il y a un consensus politique entre les autorités de transition et les partis politiques, les organisations de la société civile à l’interne, on pourra avoir une prorogation de trois mois maximum pour tenir l’élection présidentielle», a-t-il dit.
Pour lui, s’il y a un consensus national, cela peut nous permettra d’imposer ce report à la communauté internationale, sans quoi ça sera difficile.
« Dans tous les cas, on retient que la transition doit finir en mars 2024, suivant les textes règlementaires qui dirigent cette transition», a-t-il précisé.
Il faut noter que dans le cadre de l’effectivité́ des réformes politiques, institutionnelles et électorales au Mali, l’Observatoire, selon ses responsables, a réalisé, d’août à novembre 2023 huit débats radiophoniques en français et dans les langues nationales. Ils se sont déroulés dans les localités de Nara, les communes III et V du District de Bamako rive gauche, Bafoulabé, Diré, Mopti, Kidal et Ménaka. Ces débats ont permis d’informer des milliers de personnes sur les avancées, les insuffisances et les défis à relever pour l’effectivité des réformes. Les auditeurs de ces localités ont été informés de la nécessité de poursuivre le reste des réformes.
Par ailleurs, quatre conférences publiques décentralisées ont été réalisées à Ségou, Bamako rive droite, Gao et Koulikoro. Elles ont permis de faire le point sur les leçons à tirer du processus en cours et continuer le plaidoyer pour la poursuite des réformes.
«La Constitution étant la principale réforme sur laquelle reposent toutes les autres, les innovations apportées constituent une avancée. Ce qui pourra faciliter la mise en œuvre des autres réformes pour un retour à l’ordre constitutionnel», a conclu le Dr SANGHO.
Par Abdoulaye OUATTARA

Info Matin

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