L’Eid El Fitr est l’occasion pour nombre de maliens d’acheter, seul ou en communauté, un bœuf pour célébrer cette fête. Cependant, cette année, le pays vit une situation toute particulière, tant le secteur de l’élevage est durement touché par la crise. Les éleveurs et les commerçants ont été confrontés à de multitudes contraintes, en plus des difficultés sécuritaires.
L’acheminement des animaux vers les villes du centre est un parcours du combattant. Le bétail se fait de plus en plus en rare dans les parcs à bétail. Résultat : les vaches sont « intouchables »
Nous avons l’impression que les différents points de vente de la ville se sont communiqués les prix, le prix moyen du bœuf est de 200 milles Francs et son poids reste à désirer.
M.D nous confie sa mésaventure, « je fais partie de la commission vache de mon entreprise pour le Ramadan, pour cela je suis chargé avec trois collègues de l’achat et du partage de la viande. Cette année, nous sommes confrontés à de nombreuses difficultés. Une petite vache, on te parle de 200 milles Fcfa et celle que nous pouvons regarder un peu, on te parlera de 300 000F. Alors que dans notre entreprise une vache est partagée entre 10 personnes, alors que la cotisation est fixée à 20 000 Fcfa par personne, s’il faut encore mettre la main à la poche cela pourra amener de réelles incompréhensions car le pays est vraiment dure à l’heure actuelle ».
Si cela ne concernait que les vaches, malgré la mise en garde du gouvernement, certains aliments ont connu une hausse du prix pendant ce mois de ramadan. C’est croire que le Malien aime la vie chère.
La fête s’est cependant passée, malgré ce contexte de cherté, prions pour que nos nombreuses bénédictions, prières et nos vœux soient exaucés par le bon Dieu.
Adam DIALLO
Source: Bamakonews