Le Docteur Témoré Tioulenta a été porté en terre, après les hommages de la nation et de ses pairs. Les enseignants, avares d’habitude en louanges, ont affirmé tout le bien qu’il apportait à notre système d’enseignement. Du coup, la question qui se pose est de savoir les implications de sa disparition soudaine sur l’école, les revendications et les grands chantiers.
Dr. Témoré Tioulenta, né en 1954 à Toguéré Coumbé (cercle de Ténenkou), est professeur d’enseignement supérieur de classe exceptionnelle qui débuta sa carrière en 1978 à l’Ecole normale secondaire de Badalabougou comme professeur de lettres. Il venait juste de décrocher son diplôme en lettres modernes à l’Ecole normale supérieure de Bamako. Quatre années plutôt, il avait obtenu son baccalauréat (série lettres classiques) au lycée Askia Mohamed.
Dr. Témoré Tioulenta a une riche expérience en matière de gestion de projets et programmes. Il a également à son actif plusieurs œuvres (études, enquêtes et travaux), dont Sammburu Bilaali (un essai sur la réinsertion sociale des anciens combattants), Nafannde Arsike Wittii Bolibaana (portant sur l’exode des jeunes ruraux du Macina).
Dr. Témoré Tioulenta a aussi une vie associative bien remplie. Il est membre fondateur de Tabital Pulaaku, président de l’Association pour le développement de la Commune de Toguéré Coumbé, président de l’Association pour le développement du cercle de Ténenkou.
Il a passé le plus clair de sa carrière au service de l’Education au Mali. C’est certainement ce parcours et cette expérience qui lui ont servi de viatique quand il a été nommé ministre. « Il a ouvert pour l’école de grands chantiers et était en train de réussir de grandes révolutions« , affirment les enseignants.
Il tire sa révérence au moment justement où cette école au service de laquelle il a consacré toute sa vie est en crise. Le syndicat, qui lui a rendu hommage va-t-il finir par respecter sa mémoire et observer une trêve. Comment sa succession va s’organiser ?
Une page vient de se tourner pour l’école malienne et pour le parti Adéma pour qui il s’est battu des années durant.
Dors en paix, combattant !
Alexis Kalambry