Mardi dans la matinée, les Maliens sont alertés d’un plan machiavélique qui se prépare en douceur. Ras Bath et ses membres du CDR inondent les réseaux par la mauvaise nouvelle. Des hommes du pouvoir veulent attenter à sa vie.
« Urgent… Dans la perspective des élections, nos investigations viennent de nous révéler la conclusion d’un contrat, il y a quelque jour, avec un tueur à gage, Keïta, pour éliminer Ras Bath le plus rapidement… ici au Mali ou à l’extérieur, lors de ses tournées… Le contrat a été passé par la cellule du prince… »
Lors de son émission cartes sur table, Ras Bath effleure le sujet. Il cite des noms. La première Dame, Ami Maïga et l’honorable Karim Keïta, fils du couple présidentiel, et charge Ben Barka, l’actuel secrétaire général de la Présidence de conseiller les instigateurs d’un tel acte ignoble pour des intérêts personnels.
Ras Bath évoque en même temps le premier coup foiré qui était de dissimuler de la drogue dans sa valise lors d’une de ses tournées hors du Mali dans le but de le voir arrêté et emprisonné.
Cette seconde tentative l’amène à dire « La ligne rouge a été franchie ».
Ras Bath est devenu ce phénomène qui coupe le souffle au régime. En 2016, le pouvoir tente de l’écraser à travers un bras de fer judiciaire qui a duré une année. Il s’en sort gagnant. Ses sorties deviennent, après, de plus en plus piquantes. Alors, le Gouverneur donne instruction aux Maires des 6 communes du district de Bamako de lui refuser l’autorisation de tenir ses meetings.
La campagne Alternance 2018 ensuite celle dénommée Boua Ka Bla affaiblissent le régime. Ras Bath va à la rencontre des Maliens de l’intérieur et de l’extérieur, leur tend le micro afin qu’ils expriment ce qu’ils pensent de la gouvernance. C’est là où beaucoup de choses sont révélées au grand public. Les promesses non tenues d’IBK, comment l’administration fonctionne dans plusieurs localités.
La plupart des intervenants sollicitent IBK de renoncer à se présenter pour un second mandat. Son premier quinquennat, c’est la déception totale. Il n’est synonyme qu’à l’enfer.
Ces Maliens souffrent et leurs témoignages laissent couler des larmes de la part de toute âme dotée de raison.
Comment faire pour ramener l’espoir ? IBK, à leurs yeux, c’est le passé. Ces pauvres citoyens voient en Ras Bath un messie. Ils promettent de voter le candidat qu’il désignera.
Cette information d’assassinat est une affaire d’Etat. Si elle s’avère vraie, alors il faut s’attendre au pire au Mali. Ras Bath a pu faire adhérer des centaines de milliers de Maliens à sa cause. Ces hommes et femmes ne voient en lui que le seul sauveur du Mali.
Si un pouvoir qui a perdu l’estime du peuple tente d’abattre un citoyen, considéré comme la voix des sans voix, afin de s’agripper au pouvoir, il fera face à la rage de tous les fans de Ras Bath et plus rien ne restera du Mali.
Nous sommes en démocratie. Respectons les principes de cette démocratie. Bath dénonce, il est dans son rôle. Ceux-là qui sont ses cibles, qu’ils reconnaissent leurs erreurs, les corrigent et se lancent à la quête de la confiance du peuple. C’est simple. La violence est l’arme des faibles et elle a toujours des conséquences regrettables.
Boubacar Yalkoué
Le Pays