La salle de conférence de l’université des lettres et des sciences humaines de Bamako a accueilli ce 28 octobre 2019, les équipes du laboratoire mixte international (LMI) Macoter et l’institut de recherche et de développement (IRD l’ouverture officielle de la nouvelle session de l’école automne à Bamako. Le thème de cette année est « les sciences sociales dans la crise. Pratiques de recherche et production de savoirs en situation de conflits ».
C’était en présence de l’ambassadeur de la France au Mali, Son excellence Joël Meyer, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, M. Famatan Mahamadou, les recteurs des différentes universités membres de (LMI), les éminents chercheurs et étudiants.
Le partenariat que le Mali entretient avec l’IRD date de nombreuses années autour de l’enseignement supérieur et de la recherche. Durant ces cinq jours de forum, les intellectuels et universitaires vont animer cette école d’automne. Elle se déroulera en trois étapes ; un workshop international accueillant trois panels de haut niveau, des ateliers pédagogiques et la restitution des travaux en ateliers.
Cette école s’inscrit aussi dans le cadre de la collaboration entre le Mali et la France. « Je comprends combien la situation actuelle interpelle les chercheurs. Quelques questions m’intéressent ; qu’est ce qui caractérise la crise ? Comment l’Etat y répond-t-il ? Quelles réponses apportent la société civile et l’aide internationale ? Je suis heureux de mentionner l’appui du service de coopération culturelle de l’ambassade à travers l’octroi de bourses et d’études », se réjouit Son excellence M. Joël Meyer.
Le ministre a exprimé son immense intérêt pour les recherches et les sciences. « Nous appuyons toutes les sciences. Nous avons la conscience aiguë que les scientifiques des sciences sociales vont nous permettre de connaitre les raisons socio-anthropologique de ces conflits et les informations qu’ils vont nous donner pourront être des solutions pour les résoudre. C’est une interpellation envers vous chers scientifiques » a fait allusion M. Famatan au conflit entre les dogons et peulhs.
Créé en 2016, le laboratoire Macoter a pour mission de renforcer les capacités de recherche de la communauté scientifique malienne pour le développement durable et soutenir la production malienne d’un savoir, d’une analyse et d’une théorisation de rang international. Il veut s’assurer d’une formation d’excellence visant les métiers de la recherche de l’enseignement et du développement. Il y a une trentaine d’enseignants-chercheurs dont la moitié est venue de la France.
Depuis 2018, cinq étudiants dont trois boursiers diplômés en master ont été inscrits en thèse.
Fatoumata Kané
Mali Tribune