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Échographie: Outil indispensable dans le suivi de l’enfant

L’échographie basée sur les ultrasons, est un examen complémentaire qui permet de poser des diagnostics assez pointus. Des ultrasons à haute fréquence sont envoyés à travers les tissus. Ils sont absorbés différemment selon qu’on soit devant un tissu dur comme l’os ou un tissu mou, voire tout à fait perméable comme le liquide. Le retour de ces tissus se fait sur un élément selon les systèmes du radar ou du sonar. C’est le retour en fonction de l’absorption par les tissus qui va donner une différence qui est enregistrée et traduite sous forme d’images.

 

Pr Théra Augustin Tiounkani, gynécologue-obstétricien à l’hôpital du Point G, explique que c’est un examen complémentaire demandé par un médecin devant un souci. Il précise que c’est un examen tout à fait inoffensif. Ce n’est pas de l’imagerie simple, mais un examen complémentaire qui répond, dans le domaine de la gynécologie, à un cahier de charges bien défini dans le suivi de l’enfant.

Selon le gynécologue, l’échographie a révolutionné le suivi de la grossesse. Il soutient qu’avec l’avènement de cette technologie, le gynécologue à un œil à l’intérieur aussi bien de la grossesse que du ventre de la femme. Ce qui lui permet de voir si la grossesse est bien en place ou si elle évolue normalement. Elle permet également de savoir le nombre d’enfants et de savoir si ceux-ci sont bien formés ou pas. Cet examen donne notamment la possibilité de connaître le poids, le volume et le bien-être de l’enfant etc. Il lève toute équivoque sur son utilité. « L’échographie est un outil indispensable dans le suivi de l’enfant ».

Le praticien hospitalier indique que l’échographie a ses principes et il y a des moments de réalisation en fonction du suivi de la grossesse. C’est pour cela qu’il a insisté sur le fait que l’échographie n’est pas réalisée sur la demande de la femme ou lorsqu’elle ne sent pas bien.

Mais, il souligne que c’est un examen para-clinique qui est demandé par l’agent qui suit la femme. Sa réalisation doit répondre à un calendrier fixe. La première est réalisée entre 10 et 13 semaines de grossesse. L’examen permet de déterminer l’emplacement de la grossesse, le moment de l’accouchement, l’âge de la grossesse et de savoir au besoin si c’est une grossesse gémellaire ou pas.
Pr Théra précise que c’est également à ce niveau qu’on peut faire des recherches pour voir s’il y a des malformations. La deuxième échographie est réalisée entre 20 et 24 semaines d’aménorrhées. C’est ce que le gynécologue appelle échographie morphologique.

Celle qui permet de rechercher les différentes malformations sur le corps de l’enfant. Cette recherche se fait non seulement à l’extérieur mais aussi à l’intérieur de l’enfant. Ces malformations, dit-il, peuvent être des hydrocéphalies, des malformations cardiaques, pulmonaires et des membres. Il révèle que c’est seulement cette échographie qui permet de connaître le sexe de l’enfant.

La troisième échographie est au voisinage du terme, soit entre 34 et 36 semaines. Cette dernière répond à une seule chose : le pronostic de l’accouchement. Elle détermine, le poids, le volume et la position de l’enfant. C’est avec cette échographie qu’il est possible de détecter si l’enfant peut venir sans problème, s’il y a suffisamment de liquide amniotique ou bien si le placenta est bien posé.

Le spécialiste soutient que ce sont des fenêtres pendant lesquelles, il faut réaliser l’échographie. Il souligne notamment que des complications ou les types de grossesses particulières peuvent amener à réaliser une échographie.

Concernant la pratique de l’échographie dans notre pays, Pr Théra indique qu’il y a une controverse. Le gynécologue révèle qu’en milieu urbain, l’échographie est souvent réalisée pendant qu’en milieu rural, elle est moins réalisée. Cependant, il souligne que la pratique de l’échographie en milieu urbain ne garantit pas une meilleure qualité de la chose.

La raison ? Selon le toubib, il y a une inflation de la pratique et ceux qui le font ne sont pas souvent qualifiés. C’est ce qui le pousse à dire qu’il va falloir au niveau national réglementer la pratique de l’échographie. Mieux, il faut une école d’échographie pour la formation des médecins.

Le spécialiste soutient qu’une échographie gynécologique répond à une exigence parce que ce n’est pas de l’imagerie mais de l’échographie appliquée. Il précise que la réalisation de cet examen change en fonction des maladies ou de l’âge de la femme. « Ce n’est pas une échographie de réalisation de routine », précise-t-il.

Par ailleurs, Pr Théra rappelle la nécessité d’un centre d’imagerie diagnostic qui va permettre de détecter toutes les suspicions de malformation ou de complication. Il insiste sur la disponibilité des experts en échographie et des machines de dernière génération, permettant de rechercher, confirmer ou infirmer les diagnostics.

S’agissant des risques encourus par la mère et l’enfant, si l’échographie n’est pas réalisée au cours de la grossesse, le gynécologue révèle que ceux-ci peuvent être énormes. Il schématise ce péril comme « un individu qui marche sur une autoroute les yeux bandés ». Il explique que sans l’échographie, on ne connaît pas souvent l’âge de la grossesse, puisque les femmes ignorent souvent la date de leurs dernières règles.

On ignore également s’il s’agit de grossesse multiple, c’est-à-dire gémellaire (jumeaux) ou d’un seul enfant, puisque les suivis ne sont pas pareils, ou si l’enfant est normal ou s’il y a une malformation.
« Si la grossesse est compliquée et que l’échographie n’est pas réalisée, on va tout droit vers un avortement ou bien une fausse couche tardive », prévient-il.

Pour éviter tout cela, Pr Théra Augustin Tiounkani recommande aux couples d’épargner dès que la grossesse est constatée pour faire face à l’échographie. à défaut de réaliser les trois échographies demandées qui sont nécessaires pendant la grossesse, il précise que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a simplifié en disant qu’une échographie réalisée à cinq mois, c’est-à-dire pratiquement entre 20 et 24 semaines, pourra suffire.

F. N

Source : L’ESSOR

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