DROIT DE REPONSE
Suite à notre parution du 22 juillet 2019, intitulé « les Confidences de la mort de Fily Dabo Sissoko et de ses deux compagnons : Comment ils ont creusé leurs propres tombes ? », nous avons reçu un droit de réponse de Ibrahima Kebe Tamaguidé, Commissaire principal de l’association Faso Kanu dont nous livrons le texte reçu dans son intégralité.
A monsieur le Directeur de publication du Journal « la Mutation »
Vous avez publiez un article sur Fily Dabo Sissoko et compagnons dans votre parution du 22 juillet 2019.Je souhaiterais exercer mon droit de réponse et vous prie de bien vouloir diffuser le texte dans son intégralité avec les mêmes mise en page et illustration.
Mes remerciements anticipés à vous.
Ibrahima KEBE Tamaguidé
Commissaire principal de l’association Faso Kanu
Le titre de votre article :
Les Confidences de la mort de Fily Dabo Sissoko et de ses deux compagnons : Comment ils ont creusé leurs propres tombes ?
Ma réponse s’intitule :
FILY DABO SISSOKO ET SES DEUX COMPAGNONS N’ONT PAS ETE EXECUTES SUR DECISION DE JUSTICE, NI SUR CELLE DU GOUVERNEMENT D’ALORS, NI CELLE DE L’US RDA, ENCORE MOINS SUR CELLE DU PRESIDENT MODIBO
Dans sa publication du 22 juillet 2019, monsieur Sadou Bocoum, rédacteur en chef du journal la Mutation, a relaté de façon inexacte la mort de Fily Dabo Sissoko et de ses alliés, il est donc de mon devoir aujourd’hui d’apporter un démenti officiel à certaines de ses allégations. Loin de moi l’idée d’offenser les vivants et d’insulter les morts, l’affaire Fily Dabo Sissoko et alliés, sous la première République, est une page sombre. Il est nécessaire d’accepter la vérité historique. Juste après le fameux coup d’état du 19 novembre 1968, les officiers félons ont ouvert le dossier sur la mort de Fily Dabo et compagnons pour l refermer aussitôt. Et c’est par manque de preuves que le président Modibo Keita n’a pu être jugé jusqu’à son lâche assassinat en 1977 après 9 ans de détention arbitraire.(Pour mieux comprendre lire : Capitaine Samaké, S,(2007), Ma vie de soldat(p.79), Bamako, Mali : Ed, la Ruche à livres). Par ailleurs, Capitaine Yoro Diakité, alors numéro 2 du clan des officiers félons du coup d’état de 1968, a déclaré dans une interview que les Modibo seront jugés conformément à la loi. Ce sujet sensible de notre histoire contemporaine aurait nécessité une recherche approfondie et impartiale de votre journaliste. Sadou écrit : « Après le verdict prononcé par le tribunal populaire, les trois dignes hommes seront conduits à Kidal où ils sont censés purger leur peine commuée en détention à perpétuité ». Monsieur Sadou Bocoum a délibérément refusé d’écrire ce que ces trois hommes ont fait exactement, quelle a été leur peine ? Qui l’a commuée en détention perpétuelle ?
Rappel historique :
LES EVENEMENTS DU 20 JUILLET 1962
« Dès la création de la monnaie nationale, le franc Malien, le 1er juillet 1962, certaines catégories sociales ont entrepris des activités tendant à nuire à son implantation et à sa consolidation pour des raisons diverses : des étrangers-notamment Libano Syriens- voulant poursuivre le système de pillage économique du pays selon les circuits commerciaux coloniaux, des nationaux gagnés par la propagande ennemie, des complices à la solde des trafiquants. Le 20 juillet 1962, une foule de manifestants se mit en mouvement à partir du marché de Dabanani et du marché Rose. Elle agressa le commissariat central de Bamako (actuel 1er ARRONDISSEMENT) dont elle détruisit les ouvertures, le mobilier et les vitres. La provocation était manifeste. Il n’est en effet pas normal que des manifestants se donnent pour cible l’attaque d’un commissariat, surtout le commissariat central de la capitale. Cette attaque frontale contre la police est suffisamment éloquente pour indiquer l’orientation des agresseurs. De là, les manifestants se rendirent à l’ambassade de France en passant devant la cathédrale et en scandant des mots d’ordre hostiles à la monnaie et au régime. Dans la cour de l’ambassade de France ; il y eut des scènes hystériques. On exhibait le drapeau français qu’on applaudissait ; on piétinait le drapeau du Mali ; on criait « Vive la France ! A bas le Mali ! Vive le franc CFA ! A bas le franc Malien ! ». Et Fily Dabo Sissoko était le concepteur et l’organisateur de cette manifestation. Les manifestants ont défilé à trois reprises durant la journée contre le commissariat du 1erarrondissement et l’ambassade de France visiblement à la recherche d’affrontements. C’est alors seulement que les forces de sécurité sont intervenues, arrêtant quelques-uns des meneurs et dispersant les autres au canon à eau, après les avoir photographiés, il n’y eut à notre connaissance, aucune victime, même pas de blessés. On procéda à l’arrestation de tous les manifestants repérés, avec à leur tête les présumés instigateurs : Fily DABO Sissoko ? Kassoum Touré, Hammadoun Dicko. Une commission d’enquête fut constituée, comprenant outre les personnels de sécurité, les personnes suivantes :
Président : Alhousseyni Touré
Rapporteur : Oumar Boré
Magistrats : Ibrahima Tambadou et Mady Moussa Konaté
Représentants de l’UNTM : Lazare Coulibaly et Nama Keita
Représentants de la Jeunesse US-RDA : Souleymane Kondé et Assane Guindo
(Traoré A S(2010), la mort de Fily Dabo Sissoko et ses compagnons (p, 44-45), Bamako, Mali : Ed, la Ruche à livres). « Les audiences étaient publiques et en direct. Le procès se déroulera en septembre et octobre 1962. Fily Dabo Sissoko reconnut tous les faits qui lui étaient reprochés : préparation et participation aux manifestations avec piétinement du drapeau national aux cris de « Abas le Mali ! A bas le franc Malien ! Vive le franc CFA ! ». Il reconnut sa tentative de soulever l’armée malienne pour perpétrer un coup d’état qui lui permettant de revenir au pouvoir. Le verdict de mort prononcé contre les trois principaux… (Traoré A S (2010). La mort de Fily Dabo Sissoko et ses compagnons (p, 66), Bamako, Mali : Ed, la Ruche à livres). Cette peine des membres du groupe de Fily Dabo Sissoko était la peine de mort. La peine de mort prononcée contre les accusés fut commuée en détention perpétuelle par le président Modibo. Pour preuve après cette décision si humaine, les trois ont adressé en date du 10 octobre 1962 la lettre suivante au président Modibo en guise de reconnaissance :
« Monsieur le président,
Nous avons été informés, lundi 8 octobre par Monsieur le régisseur, de la décision que vous avez prise en commuant notre peine de mort en détention perpétuelle. A cette occasion, nous vous prions, vous, les membres du gouvernement et les responsables du parti, d’accepter l’expression profonde et sincère de votre éternelle gratitude. Au moment où, dans d’autres pays, et, parfois même à côté de nous, des révolutions se font dans le sang et le déchirement entre frères, au Mali, vous vous êtes constamment efforcé de trouver la solution juste et humaine des difficultés inhérentes à la vie d’une jeune nation, Nous en portons témoignage. Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de notre grande déférence et de votre dévouement. Signé : Sissoko, Dicko, Touré (1962, 23 octobre), Lettre de Fily Dabo Sissoko-Hammadoun Dicko-El Hadj Kassoum Touré au Président Modibo Keita, Essor Quotidien, A la Une. Monsieur Sadou Bocoum : « le 12 février 1964 soit deux ans et trois mois après, Fily Dabo Sissoko et ses deux compagnons furent fusillés dans le désert » plus loin il affirme : « A noter que le peloton d’exécution était sous les ordres de Diby Sillas Diarra qui recevait discrètement les messages venant de Koulouba ». On se pose la question pour quel intérêt ? Ill est utile de rappeler que : « Fily Dabo Sissoko et le PSP ne représentaient aucun danger et ne posaient aucun problème à l’USRDA et au gouvernement légal du Mali ; avant même l’indépendance, les différents verdicts populaires nous avaient partagé. Fily Dabo Sissoko et Hammadoun Dicko étaient devenus pour nous des citoyens auxquelles le gouvernement avait accordé une considération particulière en raison des fonctions électives qu’ils avaient assumées. C’est la raison de leur nomination comme conseillers techniques. Pour ce qui concerne, par exemple, Fily Dabo Sissoko, ses ouvrages continuaient à être vendus, sur instruction expresse du président Modibo Keita, dans l’ensemble des surfaces commerciales de la Librairie populaire et les droits d’auteur lui ont été régulièrement versés. L’USRDA considère comme un échec le non aboutissement de ses tentatives d’union avec le PSP, la fin tragique de Fily Dabo Sissoko et ses compagnons a été ressentie par chaque militant de notre parti comme le résultat de non mérité de nos tentatives d’unité. (Traoré A S(2010), la Mort de Fily Dabo Sissoko et ses compagnons (pp 69-70), Bamako-Mali : Ed, la Ruche à livres). Ensuite : « … Ils étaient devenus membres de l’USRDA comme le prouvent les photocopies insérées ci-dessus et ils n’ont jamais démissionné même après leur condamnation. Ils sont morts USRDA. La tragique histoire de la mort de Fily Dabo Sissoko et de ses compagnons est une page des pages sombres de notre histoire nationale. Et tout en regrettant les pages sombres de notre HISTOIRE NATIONALE ? il faut en tirer les leçons. » (Traoré A S(2010), la Mort de Fily Dabo Sissoko et ses compagnons (pp 69-70), Bamako-Mali : Ed, la Ruche à livres). Monsieur Sadou Bocoulm : « le 30 juin 1964, le bureau politique national de l’Union Soudanaise RDA publie une mise au point officielle concernant le décès de Fily Dabo Sissoko, Hammadoun Dicko et El Hadj Kassoum Touré ainsi que d’autres détenus au camp pénal de Kidal. Le communiqué publiait notamment le rapport du Commandant militaire du cercle de Kidal relatant les circonstances de décès. D’après ce rapport, le convoi des trois prisonniers était tombé dans une embuscade rebelle ». Alors retenons que «Le 1er Août 1964, un communiqué du bureau politique national était diffusé : « concernant les circonstances dans lesquelles les 3 détenus : Fily Dabo Sissoko, Hammadoun Dicko et Kassoum Touré ont trouvé la mort, une lettre du Gouverneur de la région de Gao, transmettant une correspondance du commandement militaire du cercle de Kidal, fait la relation suivante(nous citons) : « alors que le camion d’escorte des détenus du 20 juillet se portait de TADJOUMET à BOUREM, il tomba dans une embuscade rebelle du genre de celle que je vous avais signalées quelques jours auparavant sur la même route. Dès l’ouverture du feu rebelle sur les véhicules roulant à une vive allure Fily Dabo Sissoko, Hammadoun Dicko et Kassoum Touré se sont projetés d’un même élan du véhicule sur signal du sieur HammadounDicko. Aussitôt après les manœuvres de dégagement du convoi sous le feu ennemi, des recherches devaient aboutir à la découverte du corps des trois détenus tués sur le coup. En raison de la distance et du délai écoulé quand la nouvelle fut portée à ma connaissance, j’ai ordonné l’inhumation sur les lieux de l’embuscade tout comme pour l’officier et les soldats tués dans le même secteur ». Signalons que l’officier en question était le lieutenant Koniba Kourouma dont le stade de Kidal porte le nom, encore aujourd’hui. (Traoré A S(2010), la Mort de Fily Dabo Sissoko et ses compagnons (pp 69-70), Bamako-Mali : Ed, la Ruche à livres). Ainsi les sieurs : Fily Dabo Sissoko, Hammadoun Dicko, Kassoum Touré (Maraba Kassoum) n’ont pas été exécutés sur décision de justice, ni sur celle du gouvernement, ni sur celle de l’US RDA ou son bureau politique encore moins sur celle du président Modibo Keita, père de la Patrie Malienne. Enfin, concernant l’affaire de Ouéléssebougou, elle est l’œuvre de certains ressortissants de cette localité résidents à Bamako qui ont poussé la population à une désobéissance contre l’autorité et le Député qu’ils considéraient comme étrangers, tout simplement parce qu’il n’est pas natifs de cette localité. (Affaire à suivre). Un journaliste éclairé ou cultivé soucieux de la vérité historique aurait fait un travail d’investigation sérieux et honnête avant de mettre en cause indument celui qui a fait du Mali un pays de femmes et d’hommes libres et dignes, au grand dam des traitres nationaux alliés à l’ancienne puissance coloniale. La fin de la diffusion malhonnête des calomnies monstrueuses contre le Président Modibo ; l’US RDA ou la 1ere République du Mali, dont se servent certains acteurs non courageux.
Bamako le 6 septembre 2019
NOTRE COMMENTAIRE
Nous constatons dans ce fameux droit de réponse le mépris, la haine et le refus manifeste du sieur Ibrahima Kébé de reconnaitre l’assassinat pardon l’exécution lâche de Fily Dabo Sissoko, Hammadoun Dicko et Kassoum Touré. Une exécution planifiée de tous les leaders influents du PSP qui ont refusé la dissolution de leur parti en 1959 par Madeira Keita, ministre de l’intérieur d’alors. Monsieur Ibrahima Kébé, n’en déplaise à toi, ces trois dignes hommes ont été bel et bien exécutés par Modibo Keita soutenu par son parti, US RDA, son gouvernement. Et c’est le président Modibo Keita qui a avoué lors de son procès tenu à Kayes le 15 septembre 1969 dont le procès verbal se trouve dans les archives de la section des services de sécurité. Et tu veux nous faire dormir débout que Modibo Keita n’a jamais été jugé jusqu’à sa mort dans une prison bien dorée à Bamako contrairement à Fily Dabo Sissoko, Hammadoun Dicko et Kassoum Touré qui n’ont pas eu ce privilège mais plutôt à Kidal avant d’être exécutés en plein désert malien le 12 février 1964. Le comble de votre haine viscérale contre le peuple PSP, c’est lorsque tu soutiens monsieur Kébé, que Fily Dabo Sissoko était le concepteur et l’organisateur de la manifestation du 20 juillet 1962 sans apporter la moindre preuve de tes allégations mensongères et fallacieuses. On allait te croire si Fily Dabo était un commerçant et membre du bureau du groupement des commerçants au moment des faits. Pour la gouverne des lecteurs, ce sont les commerçants regroupés au sein du groupement des commerçants avec à leur tête, leur président El Hadj Koné entouré de ses membres à savoir El Hadj Daouda Sacko, Mamadou Koné, Boubacar Bocoum, Lafia Diawara, Sékou Danté et Maraba Kassoum Touré( un des bailleurs de fonds du parti US RDA), tous militants du parti-Etat, qui se sont réunis le 13 juillet 1962 pour protester contre la mesure monétaire prise par le président Modibo, un président qui n’a jamais été élu au suffrage du vote pendant huit ans en violation flagrante de la constitution. Le comble de ton ironie inouïe d’offenser les vivants du Peuple PSP et d’insulter la mémoire de Fily Dabo Sissoko et de ses deux compagnons dont toi seul possède le secret, tu ne t’es pas gêné à dire que les trois dignes hommes exécutés par Modibo soutenu par son parti et son gouvernement ont avoué les faits lors du procès que je qualifie de simulacre. Mais ce que tu ne dits pas dans ton fameux droit de réponse c’est que ces braves et dignes fils du Soudan Français puis du Mali n’ont pas été jugés devant les juridictions compétentes conformément à l’organisation judicaire de la République du Mali qui a fait l’objet d’une loi No 61-55 du 15 Mai 1961. Pire ils étaient détenus et séquestrés et privés du monde extérieur depuis deux mois et quatre jours (20 juillet 1962 – 24 septembre 1964). Mieux je te renvoie mon cher éclairé et cultivé Ibrahima Kébé à l’article 1er de cette loi qui dit que la justice est rendue par une Cour suprême, une cour d’appel, une cour d’assisses, des tribunaux de première instance, des justices de paix à compétence étendue et des tribunaux du travail. A noter que la haute cour de justice prévue par les articles 46 et 47 de la constitution est compétente pour juger les membres du gouvernement sur mise en accusation par l’assemblée nationale. Mais le président Modibo, son gouvernement et le parti US RDA voulaient faire taire à jamais ces trois dignes hommes politiques devenus gênants voire trop gênants et considérés comme étant l’obstacle à l’ascension d’un président dictateur et assoiffé de pouvoir. Nous persistons et nous continuons à signer jusqu’à notre dernier souffle que Fily Dabo Sissoko et ses deux compagnons ont été exécutés sur ordre de Modibo Keita en les livrant au Tribunal populaire et qui a été dénoncé par une commission internationale composée de juristes en juillet 1963. Et pour cause le 28 septembre 1964 Modibo Keita organise un meeting de masse au stade Mamadou Konaté, à Bamako, au cours duquel il livre ses victimes aux bourreaux de son parti, en déclarant ceci : « Voyez-vous, camarades, la direction du parti a donc confié à des militants l’instruction du procès des accusés, et c’est le peuple, c’est vous, ce sont ceux que vous élirez, comme magistrats, qui auront à se prononcer sur la sentence qui devra frapper les traitres et les apatrides. Alors camarades, c’est-à-dire que la parole sera à vous pour déterminer le sort qui devra être réservé à Fily Dabo Sissoko, Hammadoun Dicko, à Kassoum Touré et à leurs complices(…) ». Ce qui nous conforte davantage c’est la composition même du tribunal populaire composée uniquement des responsables du parti et des magistrats- militants. Le comble de ton insulte à la mémoire de Fily et de ses deux compagnons, c’est quand tu veux faire croire que la couleur du lait est noire en disant qu’ils ont eu à remercier le président Modibo d’avoir commué leur peine de mort à une peine de détention perpétuelle. On allait vous croire si ces trois dignes et valeureux hommes étaient restés à Bamako pour purger leur peine ne serait-ce qu’en guise de compensation au vu des fonctions qu’ils avaient occupé dans le pays. Mais la vérité historique est qu’il fallait finir définitivement avec Fily Dabo et ses deux compagnons surtout quand ils ont refusé de militer à l’US RDA. Et l’endroit idéal à l’époque était le Nord du Mali qui fait face à une rébellion touarègue pour faire croire à l’opinion nationale et internationale que leur convoi est tombé par une embuscade tendue par les rebelles. S’il y a une diffusion malhonnête de calomnies monstrueuses contre quelqu’un dans ce pays, c’est bel et bien les partisans et les héritiers du président Modibo, à commencer par toi mon cher Kébé, qui se sont avérés comme étant des spécialistes en falsification de l’histoire politique sombre du Mali de 1958 à 1968. Et les lâches exécutions de Fily Dabo Sissoko et de ses deux compagnons continueront à hanter ta conscience durant toute votre existence et à tous ceux qui se réclament du président Modibo Keita. Et nous comprenons ta panique et ta gêne une fois qu’on parle de l’assassinat de Fily Dabo Sissoko et de ses deux compagnons. Ton seul salut en réalité c’est de vouloir noyer le poisson dans l’eau en nous renvoyant lire les livres édités en 2010 par Amadou Seydou Traoré plus connu sous le sobriquet de Amadou Djicoroni, un des défenseurs les plus virulents du régime de Modibo Keita. La question que nous te posons c’est de savoir depuis quand un bourreau parle bien de sa victime.
Source: La Muatation