Si c’est le gage que les pontes du Bled ont mendié en contrepartie de leur fly à Kidal, il faut reconnaître que c’est cachectique. Kidal aux couleurs du Mali, une première depuis 9 ans, n’est qu’un épisode du film d’une affligeante mise en scène. Parce que Kidal, en ‘’ce jour béni du 11 février 2021’’ comme se satisfont certains dans leur mièvrerie, n’était pas aux couleurs du Mali, mais c’est seulement le gouvernorat qui l’était.
La ville était pavoisée aux couleurs de la fantomatique république de l’Azawad. Suprême injure, elles flottaient et flottent encore sur l’épave d’un blindé de l’armée malienne. Si le gouvernorat incarnait le siège du pouvoir, peut-être pourrait-on s’autoriser à aller à quelque griserie. Est-ce le cas ? Ne soyons pas dupes !
Dessillons-nous les yeux et regardons bien le drapeau malien sous escorte onusienne qui flotte dans l’enclave malienne de Kidal. On distingue clairement les blindés de la MINUSMA positionnés autour des couleurs nationales qui sont sous menace de profanation dans cette partie du bled. Un autre sacrilège : tout ce beau monde en villégiature à Kidal était sécurisé par des forces internationales ; pourtant, il y a dans la ville de Kidal un Bataillon des Forces de défense et de sécurité-reconstituées (FDS-R).
Comme nous titrions dans notre parution du vendredi dernier, ‘’le drapeau d’un jour’’, l’étendard malien n’est resté planté que pour cette journée du jeudi 11 février et la venue d’une délégation gouvernementale, accompagnée de la plupart des diplomates qui comptent au Mali. « C’est hautement symbolique », glisse un ambassadeur européen venu de Bamako pour cette 42e réunion du Comité de suivi de l’accord d’Alger (CSA). C’est vraiment symbolique de la foutaise de la CMA.
Quid de ce gouverneur qui se fait prendre en photo avec en fond le drapeau malien qui flotte au vent !
Source : INFO-MATIN