En vue d’évaluer la Transition en cours dans notre pays, le médiateur de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) au Mali, Goodluck Jonathan, et sa délégation ont rencontré du 11 au 12 janvier 2021 toutes les forces vives de la nation. A la sortie de sa rencontre avec la délégation de la Cédéao, le président de la Maison de la presse, Dramane Aliou Koné a exprimé ses inquiétudes sur l’évolution de la Transition.
Au Mali, après des semaines de tergiversations, toutes les institutions de la Transition fonctionnent actuellement. Plus de 100 jours après le début de cette Transition dans notre pays, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a tenu à faire une évaluation de la situation.
C’est ainsi que son médiateur pour le Mali, l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan, a séjourné à Bamako du 11 au 12 janvier 2021. Le médiateur de l’institution sous-régionale et sa délégation ont échangé avec toutes les forces vives de la nation afin de recenser les préoccupations des uns et des autres sur la Transition en cours dans notre pays.
Le président de la Maison de la presse, Dramane Aliou Koné a exprimé ses vives préoccupations sur la Transition en général et en particulier sur la situation des hommes de média. « C’était pour faire l’état des lieux de la période transitoire. On a donné la parole à qui veut la prendre pour faire son constat et sa vision de ce qui se passe au Mali »a t-il dit.
« Pour nous les journalistes, la situation est critique, elle est même inquiétante. Parce que depuis plusieurs jours on assiste à des cas d’arrestations extrajudiciaires. Après on entend des menaces. Personnellement, je ne dors pas chez moi, parce je reçois des menaces quotidiennement. Tous les patrons des faitières de la presse sont menacés aujourd’hui parce qu’on pense qu’on dérange », a-t-il déploré.
Dramane Aliou Koné a appelé à un changement de cap pour une réussite de la Transition. « Aujourd’hui on est dans une période assez délicate. On a dit à la délégation de la Cédéao que nous sommes tous des Maliens et nous souhaitons tous le succès de la Transition mais dans le strict respect de notre Constitution et de la Charte » a-t-il ajouté. « Je pense que tous les intervenants sont allés dans ce sens. Il y a eu une unanimité sur le fait que la Transition n’est pas sur la bonne voie et qu’il faut rapidement rectifier le tir pour que nous puissions avoir au bout de ces 18 mois des élections paisibles transparentes, qui vont permettre au Mali de reprendre son parcours démocratique. Ils nous ont promis de transmettre le message et de mettre la pression sur le gouvernement pour que les choses changent » a-t-il poursuivit. Le président a confié qu’ils ont eu une discussion franche, directe sans langue de bois.
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