Nommé le 7 juin 2021 à la Primature par le président de la transition, Colonel Assimi GOÏTA, le Premier ministre, Dr. Choguel Kokalla MAÏGA, a passé ses 100 premiers jours à la tête du gouvernement. A l’occasion des 100 jours du gouvernement, le Cabinet du Premier ministre a élaboré un dossier de presse pour étaler ce qui a été fait et ce qui reste à faire durant cette transition en cours au Mali. Ainsi, dans le cadre de l’apaisement du front social, le gouvernement dit avoir signé des protocoles d’accord avec les trois grandes centrales syndicales UNTM (Union nationale des travailleurs du Mali), CDTM (Centrale Démocratique des Travailleurs du Mali) et CSTM (Confédération Syndicale des Travailleurs du Mali) entre les mois de juin et août 2021, ainsi qu’avec les syndicats sectoriels. En outre, pour la transparence des élections de 2022, le Gouvernement promet « la réalisation des cartes d’électeurs biométriques personnalisées ».
Selon la Primature, les sujets qui font polémique sont instrumentalisés à des fins politiques pour contrecarrer la mise en œuvre du programme d’action du Gouvernement (PAG), plébiscité le 2 août 2021, par le Conseil national de transition (CNT). « La prolongation du délai de la Transition s’invite dans un débat fort polarisé où faute d’arguments à opposer, la personnalisation prend les allures de plaidoyer pro domo. L’affaire dit « Wagner » intervient dans le contexte comme le pain béni pour les uns, le calice pour les autres. En 100 jours, qu’est ce qui n’a pas été fait ? Qu’est ce qui reste à refaire ? Le Mali Kura est à refonder après la tenue des Assises nationales de la refondation(ANR), un rendez-vous qui engagera la Nation malienne pour son présent et son avenir », révèle le dossier de presse de la Primature. Selon le Cabinet du Premier ministre, des actes ont été posés durant les 100 premiers jours de Dr. Choguel K. Maïga à la tête du gouvernement, en témoigne la signature des protocoles d’accord avec les trois grandes centrales syndicales UNTM, CDTM et CSTM entre les mois de juin et août 2021, ainsi qu’avec les syndicats sectoriels. A en croire la Primature, le Gouvernement s’attèle à l’organisation de la conférence sociale destinée à prendre en charge toutes les préoccupations du monde du travail et à refonder le pacte social. «Il faut noter aussi à l’actif du gouvernement pendant ses cent premiers jours le paiement de six mois d’arriérés de salaires des travailleurs de chemin de fer du Mali ; le règlement des droits des partants volontaires à la retraite et les compresses dont le dossier était en souffrance depuis près de 30 ans », révèle le dossier de presse du Cabinet du Premier ministre. Par ailleurs, le gouvernement indique que le chantier de la paix et de la sécurité est un des déterminants de la Transition et la condition sine qua non pour la tenue du scrutin référendaire et des élections générales de 2022. « La situation sécuritaire demeure fragile, voire préoccupante dans l’ensemble. Toutefois, les efforts déployés ces derniers mois ont permis une amélioration notable de la sécurité en maints endroits du territoire national et la baisse du niveau de violence. Cette situation résulte de la multiplication des patrouilles de courte, moyenne et longue portée, qui visent à rechercher et à détruire les groupes armés terroristes », précise le document de presse. De juin à septembre 2021, indique la Primature, le Chef du gouvernement a organisé des rencontres d’échanges autour des grandes questions avec l’ensemble de la classe politique, de la société civile et de toutes les forces vives de la nation, y compris les minorités religieuses, les confréries traditionnelles, les chefferies traditionnelles, les personnes handicapées, les chambres des métiers et les chambres consulaires, les organisations des femmes et des jeunes, les syndicats, bref l’ensemble des segments de la société malienne. Selon le gouvernement, c’est un impératif pour la Transition de traiter en profondeur les problèmes de gouvernance, en menant des réformes politiques et institutionnelles à même d’éviter au Mali de tomber dans les travers du passé. «C’est cela le contexte des sujets qui font débat au sein de la société aujourd’hui. Ils tournent autour de trois questions : Est-il nécessaire de convoquer des Assises Nationales de Refondation du Mali (ANR) ? Faut-il mettre en place un Organe unique indépendant de gestion des élections (OUIGE) ? Quel sera l’impact de ces deux processus sur le calendrier de la transition ? Une période de 9 à 10 semaines est prévue pour la mise en œuvre des activités prévues, pour aboutir à la tenue des ANR », souligne le dossier de presse de la Primature.
100 milliards de FCFA économisés grâce à la réduction du train de vie
Selon la Primature, les recommandations et conclusions issues des ANR auront un caractère exécutoire et serviront de base pour les réformes constitutionnelles concernant les questions ou matières ci-après : la relecture de la loi électorale ; la relecture de loi portant charte des partis politiques ; l’élaboration de l’avant-projet de la constitution ; la tenue du referendum constitutionnel. La Primature a fait savoir que la mise en place de l’Organe unique indépendant de gestion des élections n’est pas liée au calendrier de tenue des ANR et est sans préjudice du chronogramme des élections. « Une table ronde de validation des termes de références de la création de l’organe unique indépendant de gestion des élections et de l’avant-projet des termes de référence des ANR se tiendra incessamment », a signalé la Primature. Dans le cadre de l’organisation des élections générales, la Primature rassure que des dispositions sont prises pour élargir la base électorale du système politique malien. Pour ce faire, ajoute le dossier de presse, il a été procédé à des opérations spéciales d’enrôlement qui ont abouti à l’intégration dans le fichier électoral de 760 000 électeurs. Selon la Primature, des opérations d’enrôlement des Maliens établis à l’extérieur sont en cours dans les pays à forte présence de la communauté malienne. « L’intégration des données de l’opération spéciale d’enrôlement sur le territoire national vise la mise à jour du fichier électoral. L’intégration des données de l’opération spéciale d’enrôlement des Maliens de l’extérieur ainsi que le traitement de leurs données sont prévues entre septembre et octobre 2021. Les révisions des listes électorales se tiendront d’octobre à décembre 2021. La mise à disposition des données à la Délégation Générale aux Élections (DGE) interviendra après la révision des listes prévue en octobre et les opérations spéciales en cours de préparation dans les Missions Diplomatiques et Consulaires. La mise à disposition de cartes d’électeurs biométriques interviendra suite au traitement des données issues des opérations d’enrôlement et de révision des listes électorales conformément à la programmation du PAG. Il s’agira de la réalisation des cartes d’électeurs biométriques personnalisées, de l’impression et la mise à disposition des listes de distribution des cartes d’électeurs », révèle le dossier de presse émanant du Cabinet du Premier ministre. Parallèlement, ajoute le document, le processus de réorganisation territoriale se poursuit à travers l’élaboration des projets de textes y relatifs. Le Cabinet du Premier ministre a fait savoir que l’introduction desdits projets de textes en Conseil des Ministres est prévue en octobre-novembre 2021. Par ailleurs, le gouvernement dirigé par Dr. Choguel Kokalla Maïga dit avoir pu économiser plus de 100 milliards de FCFA grâce à la réduction du train de vie de l’Etat. Enfin, la Primature a rappelé les visites de terrain et d’échanges du Premier Ministre avec les cadres et acteurs du monde rural dans les régions de Bougouni, Sikasso, Koutiala et Ségou.
Aguibou Sogodogo
Source: Le républicain