e président de CRI 2002, le Dr Abdoulaye SALL, a rappelé que la création de la Cour des comptes avait été beaucoup revendiquée par l’UEMOA et le Peuple malien. Selon lui, avec la Cour des comptes, il y aura des magistrats financiers qui prendront des arrêts.
« Alors qu’avant c’étaient des fonctionnaires, maintenant ce seraient des magistrats financiers qui rendraient une justice différente des deux autres pouvoirs. C’est une grande innovation. La revendication de la Cour des comptes a été faite à travers une directive de l’UEMOA. Le Mali est le seul pays de l’UEMOA qui n’a pas de Cour de comptes. Si nous n’avons pas de Cour de comptes alors que les sept autres pays de l’UEMOA en ont, comment peut-on aller vers la convergence de nos politiques? Cela ne peut pas se faire », a affirmé le Dr Abdoulaye SALL.
Par ailleurs, il a apprécié le fait que la nouvelle Constitution considère les autorités et légitimités traditionnelles comme gardiennes des valeurs de notre société. Pour l’invité de l’émission Foroba Baro de Renouveau TV, à ce niveau, les autorités doivent mener des réflexions pour mieux structurer cela.
« La Constitution est un condensé, c’est comme le lait concentré qu’on ne peut pas consommer à l’état brut. Après l’adoption de la Constitution, elle doit être articulée autour des lois organiques, des lois ordinaires, des décrets, des arrêtés, des décisions, des notes de service », a fait comprendre le Dr SALL.
Pour lui, la nouvelle Constitution étant applicable, les autorités doivent travailler sur ce que les nouvelles innovations peuvent apporter comme changement.
«Le pays ne doit plus fonctionner comme si l’on était toujours dans la troisième République. Nous sommes dans la quatrième République avec ses imperfections’’, a affirmé le président de CRI 2002.
Il a fait savoir que son organisation avait fait des propositions qui n’ont pas été prises en compte. Et que cela n’est pas une raison pour qu’il s’oppose à la nouvelle Constitution.
« Après la fin de la transition, on peut toujours remettre ces propositions sur la table. La Constitution n’a pas de mandat, elle peut être changée à tout moment », a enseigné le Dr Abdoulaye SALL.
PAR MODIBO KONE