l est de notoriété publique que toutes sortes de produits déversés sur les marchés du Nord-Mali polluent l’environnement économique de notre pays et mettent en mal les recettes douanières. Parmi les marchandises les plus fortement taxables figure les produits pétroliers. Depuis l’éclatement de la crise en 2012, nos frontières avec l’Algérie, la Libye, la Mauritanie et le Niger ne sont plus protégés. Or, tous ces pays sont producteurs de pétrole.
Dans l’exercice de sa mission, l’Administration des douanes travaille à minimiser l’impact fiscal de ces cargaisons de marchandises de contrebande. La semaine dernière, l’antenne du Bureau des produits pétroliers a pris en filature un camion rempli de futs de carburant qui venait de la zone hostile du Macina via Kolongotomo en zone Office du Niger. La douane a été informé à l’avance de la présence dans la localité de Ségou d’une cargaison de carburant de contrebande destinée à une station de vente de carburant de la localité.
Dans la ville de Ségou, les agents des douanes sont nuitamment arrivés au lieu indiqué. Le camion contenait 78 futs de gasoil de 200 litres, soit 15 600 litres. Le convoyeur de cette marchandise a déclaré être à son coup d’essai dans le trafic de carburant venu du Nord de notre pays.
Faux, selon le chef du Bureau des produits pétroliers, l’inspecteur des douanes Amadou Traoré, qui dénonce l’existence d’un trafic juteux opéré des personnes mal intentionnées dans le désert. Il précise que ce réseau cause un manque à gagner considérable pour les services douaniers dans le cadre de la mobilisation des recettes de porte.
Un spécialiste du terrorisme international a expliqué que le trafic de carburant, tout comme la drogue, l’or (une vingtaine de kilogrammes sur l’axe ivoirien la semaine dernière) est une source de financement du terrorisme. Le carburant, selon lui, est importé de pays voisins et vendu à des commerçants locaux qui se ravitaillent à partir de dépôts bien connus des services de renseignement.
Source : DGD-Com