Dans un communiqué de presse publié le samedi 29 décembre 2018, le gouvernement, à travers le ministère de l’Economie numérique et de la Communication, déclare avoir «appris avec consternation l’enlèvement du journaliste Issiaka Tamboura, à bord de son véhicule Mercedes 190 immatriculé AG 5716 MD, sur l’axe Boni-Nokara, en 5ème Région par des hommes armés non identifiés ».
Cette disparition «inquiétante» de notre confrère (Directeur de publication du journal «Le Soft») qui reste, pour l’heure inexpliquée, a eu lieu jeudi, d’après son frère Allaye. Contacté par Reporter sans frontières (RSF) et la Maison de la presse du Mali, ce dernier a expliqué que Issiaka était à Boni pour participer aux obsèques d’un oncle. Il serait, toujours selon ce dernier, reparti de Boni, jeudi matin entre 9 et 10 heures pour rentrer à Bamako et n’aurait pas atteint Nokara. Depuis, «l’on est sans nouvelle de lui» et «toutes les tentatives pour entrer en contact (téléphonique) avec lui ont été infructueuses».
Pour faire face à cette situation, une rencontre de crise a eu lieu, samedi dernier, à la Maison de la presse du Mali. Le ministre de l’Economie numérique et de la Communication, Arouna Modibo Touré, y a pris part. Il a assuré mettre tout en oeuvre avec son homologue de la Sécurité et le gouverneur de la Région de Mopti pour faire toute la lumière sur cette disparition de notre confrère Issiaka Tamboura. Aussi, le ministre a-t-il dénoncé «avec vigueur cet acte crapuleux et rassure l’opinion publique nationale et internationale, que tous les moyens seront mis en oeuvre afin de retrouver le disparu et traduire les auteurs de cet enlèvement devant les juridictions compétentes».
Un Comité de crise a été déjà mis en place à cet effet. Présidé par Ramata Diaouré (membre du Comité d’expert à la Maison de la presse), le Comité de crise dit prendre acte de cette déclaration. Toutefois, «il reste vigilant et mobilisé et appelle tous les confrères à la rigueur et à la retenue afin que Issiaka Tamboura retrouve sain et sauf sa famille et ses collègues dans les plus brefs délais», a confirmé Ramata Diaouré, contactée au téléphone. Elle a poursuivi en précisant qu’une rencontre est prévue aujourd’hui, lundi 31 décembre, pour informer l’opinion publique nationale et internationale des premiers résultats de ses investigations en cours.
Cheick M. TRAORÉ
L’Essor