Partout dans le monde à l’heure d’ébullition sociale, les deux parties antagonistes s’écoutent pour trouver ensemble une sortie à la crise. Mais malheureusement, au Mali, cette méthode ne fait pas unanimité, à cause de non-franc parlé des uns et autres lors des négociations.
Actuellement au Mali, l’ébullition sociale bat son plein et les deux camps ne parviennent toujours pas à s’écouter pour un franc parlé. Après la visite de l’ancien président nigérian à Nioro chez le Chérif pour trouver une solution à la crise sociopolitique du pays, puis chez la majorité et l’opposition, M5 se refuse à tout dialogue avec le pouvoir en place. Pour le mouvement du 5 juin, la venue de la CEDEAO n’a fait qu’augmenter les problèmes à la négociation du fait qu’elle rapporte tout, à une question électorale alors que le problème va au-delà de ça. Et s’il (Me Goodluck) revient pour dialoguer encore avec le M5-RFP, ceci prouve que la CEDEAO ne prenait pas les choses au sérieux. « Maintenant que c’est plus compliqué par l’arrestation de jeunes militants et les répressions que le mouvement condamne et de l’occasion, interpelle le ministre, le médiateur souhaite des rencontres. Ce même mouvement qui a permis que les magistrats puissent avec droit à leurs salaires », dira Choguel Maïga, lors du rassemble du 11 août dernier. Entre temps, dans les coulisses, le Premier ministre a rencontré la Société civile pour les présenter un projet de feuille de route qui pourra sortir le Mali de cette crise sociopolitique. Seulement, ce projet de feuille de route ne servira à rien si le mouvement du 5 juin n’adhère et pas sans tenir compte d’un autre aspect, le fait que le Premier ministre lui-même est contesté au sein de la majorité présidentielle. Donc, tous ces éléments font qu’ils sont dans l’impasse, aucune issue n’est en vue. Pour l’heure, un dialogue franc dans les deux camps est encore envisageable s’ils s’y mettent. En tout cas, la semaine sera mouvementée vu que le M5 se prépare pour poser des actes à partie d’aujourd’hui afin d’obtenir la démission du président de la République.
Lansine Coulibaly
LE COMBAT