La lettre adressée au Premier ministre par Abdoulaye Amadou SY au nom de la Coalition des forces patriotiques (CoFoP), pour annoncer la volonté du regroupent de suspendre sa participation au DIP, a fait des mécontents. Des membres de ce front sont frustrés parce qu’ils n’ont pas été consultés. Une information démentie par M. SY que nous avons joint au téléphone hier.
Selon des proches de la Coalition des forces patriotiques CoFoP, le regroupement politique se réunira aujourd’hui : à l’ordre du jour, les discussions et débats sur la lettre du président Abdoulaye Amadou SY annonçant la suspension de la CoFoP aux travaux d’organisation du Dialogue Politique inclusif. La correspondance adressée au Premier ministre Boubou CISSE a fait le mercredi dernier le tour des réseaux sociaux.
Très explicitement, le contenu de la lettre est une position tranchée de la CoFoP qui n’est pas appréciée par les autres membres de la Coalition des forces patriotiques proche de la branche de l’opposition. Les mécontents de la lettre reprochent à Abdoulaye Amadou SY signataire du document lui reprochent d’avoir agi de façon unilatérale, donc en écartant les autres. Pour eux, c’est une décision unilatérale qui ne saurait engager l’ensemble du bureau de la CoFoP composé des 19 partis politiques et association.
« Nous avons été surpris d’apprendre la lettre. On n’a pas été consulté. C’est une décision unilatérale d’Abdoulaye Amadou SY. C’est pourquoi nous ne partageons pas le contenu de ladite lettre », a déclaré l’un des membres de la CoFoP avant de soutenir « Si nous étions consultés, la lettre allait être signée par tous les présidents membres de la CoFoP. La seule signature d’Abdoulaye Amadou SY témoigne de sa démarche solitaire ».
Joint par nos soins hier, le président Abdoulaye Amadou SY rejette ces accusations et se défend : « Pour ceux qui pensent que je ne les ai pas associés qu’ils fassent des communiqués pour le dire. En même temps, ils peuvent se désolidariser. Celui qui estime qu’il n’est pas concerné qu’il le dise. À la CoFoP, personne n’est obligé d’y rester. La CoFoP est restée elle-même malgré des départs ».
Selon lui, c’est au nom de la Coalition des forces patriotiques CoFoP qu’il a rédigé la correspondance adressée au Premier ministre, Boubou CISSE pour dénoncer des faits.
« Aujourd’hui, nous constatons avec regrets que la méthode utilisée est le placement de l’organisation du Dialogue Politique inclusif sous l’autorité des Départements ministériels. Pour notre part, cette manière de faire nous conduira directement au mur », a-t-il clarifié.
Par ailleurs, le président a tenu à préciser comme mentionné dans le document que la CoFoP
suspend sa participation aux travaux préparatoires et non au dialogue national proprement dit.
« Compte tenu de la situation qui prévaut, sommes-nous au regret de porter à votre connaissance que la Coalition des Forces Patriotiques (COFOP) suspend sa participation aux travaux d’organisation du Dialogue Politique inclusif tels qu’ils sont conçus maintenant », déclare la correspondance.
Commentant sa lettre, il a expliqué que boycotter le dialogue lui-même serait une incohérence de leur part parce qu’ils sont avant tout demandeurs de cette concertation.
« Nous partons au dialogue parce que c’est nous qui leur avons demandé d’organiser le dialogue. C’est la méthode d’organisation que nous déplorons. C’est là où nous suspendons notre participation, parce que la préparation ne nous satisfait pas. On ne veut pas simplement cautionner ce qu’il est en train d’être fait », a-t-il indiqué avec insistance.
Par ailleurs, l’on apprend que la CoFoP prévoit de tenir une réunion aujourd’hui sur la fameuse lettre d’Abdoulaye Amadou SY. En ce qui concerne cette rencontre, le président SY affirme ne pas être au courant.
« Pour le moment, je ne suis pas informé (NDLR jeudi 22 août, il était 15 h) », a-t-il conclu.
Par Sikou BAH