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Diallassagou-Dianweli-Deguessagou : Colère, indignation et condamnations !

Les massacres en masse perpétrés,  dans la nuit du 18 au 19 juin 2022, à Diallassagou, Dianweli, Deguessagou (région de Mopti) et qui ont provoqué la mort de 134 morts et de nombreux blessés, a provoqué un tollé général dans notre pays et ailleurs. Plusieurs partis politiques et organisations ont condamné cette atrocité.

Cet acte barbare, selon le communiqué du gouvernement, a été perpétré par des combattants de la Katiba du Macina de Amadou Kouffa dont plusieurs, parmi les auteurs, ont été formellement identifiés. « En cette douloureuse circonstance, le Gouvernement présente les condoléances les plus émues de la Nation aux familles des victimes et souhaite un prompt rétablissement aux blessés. Le Gouvernement condamne avec la dernière rigueur les attaques et exactions perpétrées contre de paisibles populations et rassure que toutes les dispositions seront prises pour rechercher et traduire les auteurs de ces actes criminels devant la justice…», souligne le communiqué. Aussi, le Gouvernement a été décrété un deuil de 3 jours.

L’Union pour la République et la Démocratie (URD) de feu Soumaïla Cissé, à travers son vice-président, Pr. Salikou Sanogo, a indiqué avoir appris avec émotion et consternation que les villages de Diallassagou, Dianweli, Deguessagou dans le cercle de Bankass ont subi des attaques meurtrières par des hommes armés, les 18 et 19 juin 2022 faisant plus de 100 morts et de nombreux blessés : « En cette douloureuse circonstance, l’URD présente ses sincères condoléances aux familles des disparus et souhaite un prompt rétablissement aux blessés. L’URD condamne avec la dernière énergie ces attaques inhumaines et barbares. L’URD souhaite qu’une enquête soit conduite à terme afin que les auteurs, coauteurs et les éventuels complices de ce drame inacceptable soient punis conformément à la loi. L’URD invite le Gouvernement à apporter une assistance appropriée aux populations victimes de ces agressions intolérables. Le parti, tout en renouvelant son soutien total aux forces armées et de sécurité du Mali, les encourage à étendre efficacement leurs interventions en cette partie du pays et à déployer toutes les énergies nécessaires pour circonscrire ces massacres ».

De son côté, le Mouvement Patriotique pour le Renouveau (MPR) du Premier ministre Choguel K Maïga dit avoir appris avec consternation, l’attaque barbare et lâche perpétrée par les terroristes de la katiba du Macina de Amadou Kouffa sur les populations de Diallassagou, Diaweli, Deguessagou et environs dans le cercle de Bankass dans la nuit du 18 au 19 juin 2022. « Le Mouvement Patriotique pour le Renouveau (MPR) condamne avec la dernière énergie cette atrocité digne d’un autre âge sur des populations sans défense. Le MPR réitère son soutien indéfectible aux Forces armées et de Sécurité et lance un appel à l’unité des cœurs à toute la nation malienne. Le MPR encourage les autorités à combattre avec détermination le terrorisme sous toutes ses formes », précise le communiqué du MPR.

Le Parti du bélier blanc, le Parena, présidé par l’ancien ministre, Tiébilé Dramé, a aussi exprimé ses préoccupations face à la recrudescence des attaques ciblées des groupes armés terroristes contre les populations civiles dans plusieurs localités du Nord-Est, du Nord et du Centre du pays. Il s’incline devant la mémoire des centaines de civils innocents assassinés de sang-froid, à Anderamboukane, Tamalat / Inchinane (Ménaka) à Diallassagou, Dianweli, Deguéssagou (Bankass), et Anchawadj (Gao). Il exprime ses condoléances aux familles et aux communautés endeuillées et souhaite prompt rétablissement aux blessés. Le Parena réaffirme son respect devant le sacrifice des forces armées et de sécurité du Mali et les rassure de sa solidarité et de son soutien constants dans le combat contre le terrorisme, pour préserver le Mali : « Devant la multiplication des attaques terroristes, les difficultés économiques et financières, le PARENA invite, à travers un consensus national fécond, toutes les filles et tous les fils du pays à l’union sacrée autour du Mali pour conjurer les périls qui menacent notre Nation. Une feuille de route consensuelle, la levée des sanctions, le retour au sein de la CEDEAO et dans le concert des Nations, la restauration de la légalité constitutionnelle sont des étapes prioritaires pour juguler les menaces, préserver l’État, l’intégrité du territoire et l’unité des Maliens ».

Le Parti Yelema « Le Changement » de l’ancien Premier ministre, Moussa Mara, déclare avoir appris avec tristesse et consternation le massacre des paisibles citoyens, le samedi 18 juin 2022 dans les localités de DIALLASSAGOU et de SEGUE, cercle de Bankass, région de Bandiagara. Le Parti YELEMA « Le Changement » condamne avec vigueur cet acte barbare digne d’une autre époque et s’insurge contre le terrorisme. Le Parti YELEMA « Le Changement » présente ses sincères condoléances aux familles endeuillées et souhaite un prompt rétablissement à tous les blessés. Il exprime également sa compassion à ceux qui ont subi des dégâts matériels importants par suite de ces attaques terroristes : « Le parti YELEMA (Le Changement) encourage les autorités à redoubler d’efforts pour la protection des citoyens sur l’ensemble du territoire national à travers une présence effective et permanente dans les zones à risque. Enfin, le Parti YELEMA invite l’ensemble de la population, à une collaboration plus accrue avec les FAMAs (Forces armées maliennes), seule gage pour relever les défis de la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme sur toutes ses formes ».

Quant au Conseil National de Transition (CNT), il invite les populations à la sérénité et à rester mobilisées derrière les Autorités et les Forces de Défense et de Sécurité qui ne ménagent aucun sacrifice dans l’accomplissement de leur noble mission au service de la mère patrie. Le Conseil National de Transition, présidé par Malick DIAW, exhorte le Gouvernement à tout mettre en œuvre pour identifier tous les auteurs et complices de ces massacres horribles en vue de les traduire devant les juridictions compétentes.

Par ailleurs, la Commission de la CEDEAO a, pour sa part, exprimé sa vive préoccupation face à la situation sécuritaire tout en condamnant fermement ces attaques qu’elle qualifie de « barbares ».

L’Organisation ouest-africaine a, en outre, réitéré son soutien au peuple et au gouvernement de la Transition de la république du Mali dans la lutte contre le terrorisme.

Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres a déclaré avoir été « choqué et indigné » par les dernières attaques contre des civils au Mali dans lesquelles au moins une centaine de personnes ont été tués.

« Le Secrétaire général est choqué et indigné par les rapports selon lesquels au moins une centaine de civils ont été tués dans des attaques qui auraient été perpétrées par des groupes extrémistes contre plusieurs villages de la région de Bandiagara, au centre du Mali, les 18 et 19 juin » a rapporté l’ONU dans un communiqué.

Antonio Guterres s’est également dit consterné par les informations selon lesquelles des dizaines de civils ont été tués dans d’autres attaques menées par des groupes extrémistes dans la région de Gao et par les importantes pertes en vies humaines et en moyens de subsistance dans d’autres régions du pays, notamment à Ménaka, où des dizaines de milliers de personnes ont été déplacées ces dernières semaines.

« Le Secrétaire général exprime ses sincères condoléances aux familles des victimes et au peuple malien. Il condamne ces attaques avec la plus grande fermeté et appelle les autorités du Mali à enquêter rapidement et à traduire les auteurs en justice », poursuit le communiqué.

Guterres appelle, en outre, les autorités maliennes à redoubler d’efforts pour ramener la paix et la stabilité au Mali, et réitère la disponibilité des Nations Unies et de sa Mission multidimensionnelle intégrée de stabilisation au Mali (MINUSMA) à soutenir ces efforts.

La Minusma a, de son côté, condamné avec vigueur ces actes odieux qui constituent, selon elle, des atteintes graves aux droits de l’homme et au droit international humanitaire. Elle (Minusma) a aussi annoncé l’ouverture d’une enquête sur les circonstances précises des attaques contre des civils dans les régions de Bandiagara et Gao. « La MINUSMA a appris avec consternation les attaques perpétrées par des groupes extrémistes contre plusieurs villages de la région de Bandiagara, dans le Centre du Mali, les 18 et 19 juin 2022. Cent trente-deux 132 civils ont été tués, et plusieurs habitations ainsi que des magasins ont été incendiés. Ces attaques ont aussi provoqué le déplacement forcé de plusieurs centaines de civils », a déclaré la mission onusienne.

Le document souligne, en outre, que « des attaques ont également eu lieu dans plusieurs localités de la région de Gao, causant la mort de dizaines de civils, ainsi que des déplacements de populations fuyant l’insécurité ».

« En application de son mandat relatif aux droits de l’homme, la MINUSMA diligentera une enquête sur les circonstances précises de ces attaques. Il s’agira ici de soutenir les autorités maliennes compétentes dans leurs efforts visant à identifier et à traduire en justice les auteurs de ces actes odieux », explique la même source.

La mission onusienne indique que « d’autres dispositions concrètes sont envisagées, en appui aux efforts des autorités maliennes visant à assister les populations et à renforcer leur sécurité. De façon plus générale, la Mission poursuivra l’action engagée pour aider à la stabilisation du Centre du Mali, qui est l’une de ses priorités stratégiques ».

Rappel : A Ogossagou (région de Mopti), 160 Peulhs ont été massacrés en mars 2019 et à nouveau une trentaine en février 2020. Une trentaine de Dogons ont été tués dans l’attaque de quatre villages (Soba N’Da, Gangafani I et II…) en juillet 2020.

Mohamed Sylla

Source: L’Aube

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