Pour renforcer de manière durable la résilience des populations rurales, le ministre du Développement rural, Modibo Keita, a lancé hier dans un hôtel de la place, le Programme conjoint Sahel en réponse aux défis Covid-19, conflits et changement climatique (SD3C).
Pour un coût total estimé à 44,051 millions de dollars US, soit 25,329 milliards de Fcfa, le programme SD3C-G5 Sahel+1 Mali, bénéficiera à 152.000 personnes vulnérables au sein de 25.000 ménages, essentiellement des petits agriculteurs et éleveurs. Pour une durée de 6 ans repartie en deux phases de trois ans, le programme ciblera la zone au cœur des conflits armés et des déplacements de populations, notamment les Régions de Gao, Ménaka, Kidal, Tombouctou et Mopti.
Notre pays est l’un des épicentres de la forte insécurité et des conflits armés, dont souffre tout le Sahel depuis une décennie. à cette crise, s’ajoute la Covid-19, dont les conséquences sont dramatiques sur le monde rural particulièrement les petits producteurs.
Face à cette situation, les 5 pays du G-5 Sahel ont demandé au Fonds international de développement agricole (Fida) mettre en place un programme régional sur la question de l’agriculture et du pastoralisme.
Le programme SD3C-G5 Sahel+1 est une réponse des agences des Nations unies basées à Rome (FIDA-FAO-PAM) et a pour objectif de renforcer de manière durable la résilience des populations rurales les plus vulnérables de la région du Sahel afin d’atténuer les effets de la crise du Covid-19, des conflits et du changement climatique.
Son objectif de développement est de consolider les moyens d’existence des petits producteurs en particulier les femmes et les jeunes vivant en zone transfrontalière. Le programme met également l’accent sur l’adoption des pratiques de production durables et des approches de cohésion sociale.
Pour le ministre du Développement rural, la cohérence des objectifs poursuivis par le programme SD3C-G5 Sahel+1 avec les orientations des politiques publiques, nationales et régionales est la manifestation de la volonté des plus hautes autorités de notre pays à s’investir dans une décentralisation équilibrée qui réponde efficacement aux besoins de développement régional et local.
Le chef du département a rassuré que le gouvernement de la Transition mettra tout en œuvre pour assurer à ce programme un suivi régulier et lui apporter au besoin, les recadrages nécessaires à sa mise en œuvre.
Quant audirecteur du Projet, Dramane Sidibé, il a indiqué que le programme s’articule autour de trois composantes. Il s’agit de la composante augmentation de la productivité et de la production. Cette composante tend à l’amélioration du capital productif des ménages les plus vulnérables et les renforcements de capacités permettant l’amélioration, la résilience au changement climatique.
La composante 2 vise à renforcer l’intégration des marchés et la coopération entre les populations dans les zones transfrontalières. La troisième composante servira de support institutionnel à la mise en œuvre du projet au niveau du G5 Sahel +1 et dans chaque pays.
Pour Edmond Moukala, le programme SD3C-G5 Sahel+1 est conçupar les PTF afin de soutenir notre pays à faire face à de nombreux défis notamment la crise sécuritaire et la Covid-19.
Anne-Marie Kéïta
Source : L’ESSOR
