Dans un Communiqué en date du 7 mai, le Département de l’Habitat et de l’Urbanisme invitait les Maliens, désireux d’acquérir les logements sociaux, au dépôt des dossiers à partir du 10 mai jusqu’au 11 juin. Soit un mois. Mais, à l’heure actuelle, nombreux sont ceux qui sont dans l’impossibilité de déposer leurs dossiers à cause certainement de dysfonctionnement surtout au niveau des Banques partenaires.
Le Gouvernement doit procéder à l’attribution de 5928 logements sociaux de la première tranche des 12.566. Cette information rendue publique par le Département de l’Habitat et de l’Urbanisme a soulagé beaucoup de Maliens qui attendaient avec impatience de pouvoir postuler.
Cependant, après avoir pris connaissance des critères d’attribution dont le plus important et inquiétant est l’apport personnel et la caution, ils se sont rués vers les Banques pour s’acquitter de ce «nerf» de la guerre. Mais, à la surprise générale, les futurs postulants se sont entendus dire que les «Banques ne sont pas encore informées». Cette réponse toute faite est surtout servie au niveau des agences de la Banque Malienne de Solidarité (BMS), pourtant partenaire privilégié de l’opération. Hier, tous ceux qui sont passés par l’agence BMS, qui jouxte le Centre culturel islamique de Hamdallaye, se sont entendus dire «que la Banque n’était pas encore informée». Issa, à peine sorti des enceintes de cette Banque ne cache pas sa colère face à tant d’ «amateurisme». «Comment on peut fixer la date des dépôts et ne pas être en étroite collaboration avec ceux-là qui doivent fournir des pièces obligatoires à la constitution des dossiers ?», s’est-il interrogé anxieusement. Quittant les lieux en trombe à bord de sa mobylette, il lâche : «Il faut être au Mali pour voir et entendre des choses du genre». Cette frustration d’Issa est celle de nombreuses autres personnes qui attendent que le Ministère en charge de l’Office Malien de l’Habitat (OMH) entre en contact avec les Banques. En revanche, certaines Banques comme la BNDA et la BSIC font remplir des formulaires à leurs clients et les promettent de les rappeler pour retirer les dossiers nécessaires. Une façon pour eux de ne pas dire que «Les Banques ne sont pas encore informées».
Pour avoir le cœur net sur cette affaire de «Les Banques ne sont pas encore informées», nous nous sommes rendus à l’Office Malien de l’Habitat.
Un chargé de comm. arrogant à souhait
À l’entrée de l’Office Malien de l’Habitat, de nombreuses personnes, le regard accroché aux tableaux, prennent connaissance des critères d’attribution. D’autres retirent le formulaire de la « déclaration sur l’honneur », généreusement offert à l’accueil par un personnel à l’écoute et qui va jusqu’à offrir son aide pour la rédaction des demandes. Si le service d’accueil doit présager de ce que l’Usager doit rencontrer au sein du service, cela est loin d’être le cas au sein de l’OMH. Le Chargé de communication que nous sommes venus voir était absent de son Bureau. Après une demi-heure de pied de grue et de questionnements à tout va, l’on apprend qu’il est dans le Bureau du Comptable matière. Devant le Bureau, il faudra aussi attendre une bonne vingtaine de minutes notre appel téléphonique n’ayant pas été décroché. Sortis de chez «Comptable matière », nous nous présentons au Chargé de communication, qui n’est autre que Mohamed Daou, un ancien journaliste au quotidien de JAMANA, LES ECHOS. À peine avions-nous fini de dire l’objet de notre visite, que notre cher confrère s’éloigne tout en prétextant une commission urgente pour enfin dire «Je n’en sais rien. Il faudra attendre ou repasser». L’arrogance et le dédain de ce …confrère laisse difficilement à croire qu’il ait travaillé aux côtés de journalistes humbles et courtois que sont les Alexis Kalambry, Dénis Koné, El Madjid Thiam, Feu B. Salif Diarra. Ces grands journalistes dont le talent, la gentillesse et l’humilité forcent au respect et à l’admiration. On ne nous prendra pas pour faute de non «recoupement» même si des Chargés de communication de son genre ont décidé de faire du travail des journalistes un enfer.
Donc, le Département de tutelle et l’OMH sont interpellés pour «informer les Banques» afin que les candidats puissent vite constituer leurs dossiers et passer à autre chose. Sinon, au stade actuel des procédures requises, le délai de dépôt des dossiers n’est plus d’un mois, mais de 25 jours. Il va falloir trouver au moins un mois pour les compléter. Ce qui passe nécessairement par une prolongation du délai de dépôt des dossiers exigés.
Mohamed Sangoulé DAGNOKO : LE COMBAT