La Commune rurale de Konsiga située à une soixantaine de kms du Cercle de Yelimané, dans la Région de Kayes, connaît un problème de gouvernance autour de la gestion de la mairie de la municipalité. Des tensions sont apparues entre populations rendant ainsi difficile la cohabitation sociale. Le Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne (CSDM) vient d’apporter sa touche au processus de dénouement de la crise qui crée le fossé entre populations et administration.
Suite à sa gestion qualifiée de chaotique de la mairie de Konsiga, cercle de Yelimané, Région de Kayes, les populations locales avaient exigé le départ de leur édile. Il s’agit du Maire URD élu en 2009 et réélu en 2016. Depuis lors, des manifestations populaires se multiplient pour demander le départ de cette équipe communale. Des manifestations qui se sont soldées par des morts d’Hommes dues aux répressions utilisées par les forces de l’ordre. Plus de 90 personnes ont été arrêtées et transportées à Bafoulabe pour y être emprisonnées. Chose qui a ajouté à la colère des populations de Konsiga.
Face à cette situation jugée préoccupante, le CSDM joue sa partition afin de trouver un dénouement heureux à la crise. Sous l’égide de son Président, Mohamed Chérif Haïdara, le Bureau du CSDM a rencontré les Ressortissants de Konsiga à Bamako. Après s’être imprégné du problème, le CSDM est intervenu pour la libération des détenus. Un plaidoyer qui a porté fruit avec la libération d’une trentaine de personnes.
Ainsi, des Ressortissants de Yélimané expriment leur reconnaissance au CSDM pour son soutien à leur lutte.
Le Président de la Jeunesse de Konsiga a salué l’initiative du CSDM qui, à son avis, contribue à apaiser les tensions dans leur Cercle.
«L’initiative de nous rencontrer est venue de l’association elle-même. Il s’agit du CSDM qui se dit préoccupé par la situation de notre Commune. Nous les avons expliqué le fond du problème que nous vivons… L’intervention du CSDM a eu gain de cause auprès des autorités qui ont libéré 34 personnes. C’est une évolution fort louable», a dit Aboubacar Siby. Il ajoute que leurs doléances tournent autour de quelques points. A savoir : «La libération totale de tous les prisonniers de la crise, la mise en place des autorités intérimaires à la mairie de Konsiga et le départ de la Commune de toutes les forces de sécurité présentes».
De son côté, Sambala Touré, Secrétaire Général-adjoint de l’association DAGAKANE de Yélimané, dénonce la confusion entretenue à certains niveaux entre le problème de Konsiga et DAGAKANE. Le problème de Konsiga a débuté en 2009 et l’association DAGAKANE a été crée en 2013. Si le premier est né de la mauvaise gestion de la Commune, le second est crée pour booster le développement du Cercle. Donc, il n’y a pas de liens à établir entre les deux sauf que Konsiga se trouve dans leur Cercle. DAGAKANE intervient pour dénouer cette crise qui le concerne sous cet angle uniquement. Tout en saluant l’implication du CSDM, Sambala Touré invite les autorités à plus d’actions concrètes pour finir avec cette crise qui embrase le vivre ensemble entre les populations locales et envenime le climat sociopolitique de tout leur Cercle.
Ambaba de Dissongo
L’Observatoire