Depuis l’organisation réussie de la grande manifestation du 05 juin, la coalition créée autour de l’Imam Dicko a reçu plusieurs adhésions pompées par une communication agressive des communicants de la CMAS.
Sentant une herbe fraîche et tendre poussant à Badalabougou, des acteurs de second plan de la société civile, des politiques en fin de carrière, les frustrés du régime (anciens ministres), des politiciens aux oubliettes, des jeunes loups affluent vers le nouvel eldorado politique en quête d’un nouveau rebond pour certains, et une nouvelle virginité pour d’autres, sous la couverture de la lutte contre la mauvaise gouvernance dans laquelle ils ont tous grandi.
Si la médiatisation acharnée de ces arrivées vise à prouver l’émergence du désormais mouvement du 05 Juin, l’opinion est très dubitative quant à la pertinence des nouvelles recrues qui portent un coup de déjà-vu à ce mouvement qui se veut incarner le changement. Le M5, qui vise la quantité au détriment de la qualité, risque d’en faire les frais devant le tribunal de l’opinion publique qui s’attendait à mieux en termes de casting.
Du monde c’est bien dans un combat politique, mais c’est à double tranchant. Il y aura certainement dans les jours à venir des remous entre les membres fondateurs (CMAS- FSD- EMK) et les nouvelles têtes qui ne vont pas se contenter de jouer sur le banc des remplaçants ou jouer les seconds rôles. Comme dans toutes les structures politiques, les guerres d’égos ne sont jamais loin !
Dans la perspective d’une transition ou de la très alléchante proposition d’un gouvernement d’union, nous assisterons probablement à des pugilats entre les nouveaux amis de circonstances. Les mécontents pourraient aussi dans une ultime acrobatie retourner une fois de plus le restant de leurs vestes pour rejoindre l’opposition à l’Imam Dicko.
Ça a toujours été ainsi la politique malienne : le changement dans la continuité !
M.ASSORY
INFO-MATIN