Après les attaques de Boulkéssi et Mondoro, les terroristes viennent encore de frapper fort à Indélimane, cercle de Bourèm, région de Ménaka. Là, il y aurait eu 83 morts dont près d’une cinquantaine de militaire.
Aujourd’hui, les pertes en vies humaines de nos forces de défense et de sécurité se chiffrent à une centaine par mois et le vrai bilan est toujours publié en détail pour masquer lala gravité des attaques et l’incompétence des gouvernants.
Ces informations sont-elles secret-défenses ? Le Mali vit actuellement des heures graves. Le fait de mentir au peuple, quel qu’en soit l’importance ou la gravité de la situation ne fera qu’empirer la crise.
Il paraît même que les militaires demandent des équipements sur le terrain et les dirigeants ont toujours été dans l’incapacité de les en-offrir. Et pourtant, IBK l’a dit dans son discours du 04 Novembre : « Le Mali est en guerre ». Si seulement le Président est lui-même dans une posture de guerre, le Mali s’en-sortirait.
Dans la journée du 1er Novembre 2019, des individus armés ont pris en otage un camion de ravitaillement du poste d’Indélimane en éliminant le chauffeur. Après avoir bourré le camion d’explosifs, ils se sont dirigés vers le poste d’Indélimane et y sont entrés sans contrôle, selon des sources concordantes.
C’est ainsi qu’ils ont fait sauté le camion et le souffle a dévasté tout sur son passage. Pris par surprise, les soldats au poste n’ont malheureusement pas pu défendre leur base et le carnage était bien réel car des terroristes lourdement armés sont venu en renfort pour achever le massacre. Le bilan est très lourd : 83 tués dont 45 militaires. La nation est meurtrie et offensée. Le pire, c’est le manque de réaction comme d’habitude. Le peuple n’a pas besoin de communiqués démoralisateurs, mais de vérité.
Pourquoi les plus hautes autorités se laissent dominer par les forces étrangères ? Selon une source bien informée, c’est la Minusma qui a ordonné à nos chefs militaires de s’abstenir de faire des patrouilles et que les forces Onusiennes s’en-chargeront. C’est la raison pour laquelle nos soldats sont campés dans les postes et surpris par l’ennemi.
Pourquoi accepter de ne pas faire de patrouilles, sachant bien que c’est la meilleure façon de protéger les bases ?
Dans son allocution, le Président de la République Ibrahim Boubacar Kéita a parlé de la prise de certaines mesures en faveur de l’offensive militaire et du niveau de relèvement de la hiérarchie : « Face aux attaques récurrentes contre nos emprises, j’ai présidé la session extraordinaire du Conseil Supérieur de la Défense Nationale et une réunion ad hoc avec la hiérarchie militaire, respectivement le 09 et 30 Octobre 2019.
J’ai instruit des mesures fortes ; notamment l’élaboration d’un nouveau concept opérationnel qui donne une part importante à l’offensive, au niveau de relèvement du commandement opérationnel sur le terrain et à l’amélioration des conditions d’engagement de nos hommes ». Les Maliens ont toujours réclamé la présence des généraux au front.
Le peuple a toujours estimé la faiblesse de certains grades à la tête des troupes au front. Mais les Colonels sont nommés Hauts fonctionnaires de défense dans les ministères pour aller dormir et les généraux dans les ambassades, et autres.
Comment le Mali peut-il s’en-sortir si les valeurs sures, qui ont fait des études militaires aux frais du contribuable se retrouvent dans l’administration civile, c’est-à-dire, hors du circuit militaire ? Il y a vraiment lieu de changer de système.
La déception est de taille aujourd’hui et les Maliens sont dégoutés du système actuel. Ce qui est encore plus grave, c’est l’achat des hélicoptères déjà amortis à des coups de milliards de nos francs. Pourquoi nos chefs militaires et nos dirigeants au somment de l’Etat sont-ils si cruels envers notre pays ?
Aujourd’hui, peut-on gagner une bataille sans appui aérien ? Pourquoi passer par des voies obscures pour détourner les fonds destinés à la défense de la patrie ?
Ce qui est sûr, c’est que les récents événements reflètent le comportement de nos dirigeants qui font croire que l’armée a tout. Pourquoi l’armée de peut-il pas mettre fin à cette politique de l’autruche ?
De toute façon, les reformes annoncée par IBK ne seront productives que si le gouvernement adopte une politique agressive envers la communauté internationale qui nous bloque. Mais comment dire ‘’Niet’’ à l’ONU ? IBK n’en-est pas capable aujourd’hui ! Donc, cette crise n’a pas de solution. On va la subir jusqu’au bout et ne comptons même pas sur nous-mêmes.
Tant que le peuple dort, le Mali restera sous la domination des forces de tout genre. On le sait, les gouvernants ne peuvent pas se réveiller.
Alfousseini Togo
Source: Le Canard de la Venise