L’étude de l’organisation mondiale de la santé (OMS) classant Dakar comme ’’la deuxième ville la plus polluée d’Afrique’’ doit être relativisée, compte tenu du fait qu’il y a “très peu d’éléments de comparaison par rapport à d’autres villes africaines”, a soutenu vendredi à Dakar, le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Mame Thierno Dieng.
Ce rapport de l’OMS sur la qualité de l’air “n’a utilisé que les données de 2016 que seul le Sénégal a fournies’’, ce qui fait qu’il y a “très peu d’éléments de comparaison par rapport à d’autres villes africaines”, a-t-il fait valoir.
“Il faut donc impérativement relativiser la deuxième place qu’occupe Dakar dans ce classement”, a préconisé le ministre de l’Environnement, réagissant au cours d’une conférence de presse à la sortie d’une étude de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), classant Dakar comme la deuxième ville la plus polluée d’Afrique.
S’y ajoute que le Sénégal, situé en zone sahélienne, se trouve “très impacté par les poussières désertiques en provenance du Sahara, qui viennent s’ajouter à la pollution anthropique” lié au trafic automobile diesel, aux industries, aux brûlages à l’air libre, toutes choses qui selon lui expliquent “ces niveaux élevés de particules fines”.
Toutefois, le Sénégal est déjà “sur la bonne voie” avec la création du Centre de gestion de la qualité de l’air (CGQA), ’’mais il reste à renforcer la synergie d’actions entre les différents acteurs pour dérouler des actions concrètes de réduction de la pollution de l’air’’, a indiqué Mame Thierno Dieng.
D’où la mise en place d’un Observatoire de la qualité de l’air et l’organisation prochaine d’un atelier sur les enjeux de la qualité de l’air, les 22 et 23 mai prochains, a ajouté le ministre de l’Environnement et du Développement durable.
L’OMS élabore depuis quelques années, un recueil de données sur la qualité de l’air ambiant des grandes villes du monde, en se basant sur les données de particules (PM 10 et PM 2,5).
Les PM 10 sont des particules en suspension dans l’air dont le diamètre est inférieur à 10 micro mètres, d’où leur nom anglais de “particulate matter 10” ou “PM10”.
“Pour 2016, la base de données utilisée concerne 10 pays africains parmi lesquels, le Sénégal dispose de données à jour. Cela s’explique par le fait que c’est l’un des rares pays en Afrique qui mesurent la qualité de l’ait en continu”, a souligné le ministre.
L’objectif de l’étude de l’OMS est de mettre en évidence la problématique de la pollution de l’air au niveau des grands centres urbains afin d’amener les décideurs à prendre des mesures pour lutter contre la pollution atmosphérique.
Source: laviesenegalaise