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Cumul de hautes fonctions

« L’imperturbable». C’est l’attribue que lui a collé le célèbre image-maker, Issa Kaou Djim. Quoi qu’il en soit, le vice-président de la Transition – c’est de lui qu’il s’agit – ne lâche rien. Révélé au monde avec le coup d’Etat du 18 août, Hachimi Goita est resté quand même de marbre et inflexible sur sa détermination à gérer la Transition. Face aux pressions et principes de la communauté sous-régionale, il n’en prendra pas totalement les rênes mais c’est tout comme. Et pour cause, c’est bien lui qui tire les ficelles à Koulouba où il est chargé de toutes les questions de sécurité et de défense. Le hic est que le vice-président avait en charge d’autres hautes fonctions de l’armée avant d’être hissé à son piédestal actuel. Il était notamment le chef d’un contingent qu’il incarne brillamment par le harnachement dont il ne se débarrasse jamais : les Forces Spéciales. En dépit des nouveaux attributs du Colonel Goïta, nul n’a jamais entendu le transfert de ses responsabilités initiales à un autre haut gradé de l’armée. Comme quoi il continue, selon toute vraisemblance, à exercer cumulativement les fonctions de vice-président de la Transition et de commandant de corps d’élite. Pour des motifs pour le moins faciles à deviner : c’est qu’on ne se débarrasse pas d’un outil assez redoutable pour réussir un coup de force.

Me Tapo va-t-il échapper à un rappel disciplinaire ?

 

Un ancien bâtonnier au banc de la correction. C’est ce qu’on est en passe de voir au Mali. En cause, les vagues tonitruantes de réactions provoquées par les récentes évolutions du rocambolesque dossier de déstabilisation de la Transition. Portée à la chambre d’accusation pour en examiner l’annulation de la procédure, l’affaire dégageait les relents d’un élargissement pur et simple des accusés jusqu’à l’intervention surprenante du Procureur général, qui était visiblement d’un avis différent de celui de ses nombreux collaborateurs. Le représentant du ministère public est venu en clair doucher les espoirs des avocats de la défense en optant pour un pourvoi en cassation malheureusement suspensif de la levée du mandat de dépôt à l’encontre des accusés. Il n’en fallait pas plus pour déclencher la colère de leurs avocats dont le plus chevronné, Me Tapo, n’est point allé de mainmorte pour s’en prendre au ministère public pour sa sévérité. Or il parait de notoriété publique que le parquet n’a fait qu’user d’un droit consacré par les textes en vigueur. Autant de motifs pour la famille judiciaire d’envisager un rappel à l’ordre de l’ancien bâtonnier dont la descente à bras raccourci sur la justice malienne a été perçue avec perplexité y compris dans sa propre famille. Aux dernières nouvelles, le barreau faisait des pieds et des mains pour éteindre le feu allumé par l’une de ses figures les plus emblématiques.

La Rédaction

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