Les membres de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest(CEDEAO) ont décidé de prendre le taureau par les cornes.
Malgré le refus obtempéré de l’opposition, la délégation de la CEDEAO s’est nouvellement rendue au Togo pour une assise avec les parties en conflit.
Il ressort de leurs échanges ce dimanche 03 juin 2018, qu’une autre phase de négociation aura bientôt lieu.
Les précédents interlocuteurs ont failli à leur mission. En effet, le 19 avril 2018, l’opposition togolaise avait appelé les membres de la CEDEAO à étudier cette crise qui divise les parties.
Les opposants au régime Faure ont interpellé les médiateurs ghanéens et guinéens à prêter main forte à la population togolaise, suite à des manifestations de rue qui ont viré au drame.
Face à l’impuissance des délégués, la partie de l’opposition a demandé leur retrait immédiat dans cette affaire.
Par ailleurs, elle a également porté plusieurs chefs d’accusation contre ces facilitateurs dans la gestion de la crise.
« Le retour du président guinéen Alpha Condé dans la résolution de la crise togolaise ne fait pas vraiment avancer la situation. C’est devenu compliqué. Le président ghanéen n’a plus à lui seul la maîtrise d’échanger avec les différentes parties pour une sortie rapide de crise. S’ils veulent réussir, qu’ils s’assurent que les recommandations qu’ils vont faire, obtiennent l’adhésion du peuple » indique la coordonnatrice de la coalition de l’opposition, Brigitte Adjamagbo-Johnson.
Les nouveaux délégués qui prendront le relai devront user de stratégies autre que celles de leurs prédécesseurs afin d’en venir à des solutions concrètes.
Pour rappel, le Togo est victime d’une crise politique depuis l’année 2017. Entre l’opposition qui combat le gouvernement Faur et la partie au pouvoir qui ne lâche pas prise, du sang a coulé.
Emeraude ASSAH
Afrikmag