Pour la création prochaine de l’Agence Africaine du Médicament (AMA), l’ex ministre de la santé et des affaires sociales du Mali, Michèle Hamala Sidibé, est en mission de l’Union Africaine auprès des Chefs d’Etats. Objectif : plaider en faveur de l’AMA.
Nommé en qualité de d’Envoyé spécial de l’Union africaine (UA) pour la création de l’Agence Africaine de Médicaments (AMA), Michel Hamala Sidibé, a déjà parcouru plusieurs pays. Il s’est rendu successivement au Zimbabwe, au Rwanda, au Bénin, au Sénégal, en Sierra Leone, en Côte d’Ivoire, au Maroc, en Egypte, en l’Éthiopie et en Tunisie pour faire de lobby auprès des Chefs d’Etats pour une ratification massive du traité avant la fin de l’année en cours.
Au Niger, l’Envoyé spécial de l’Union africaine (UA) a été reçu par le Président de la République, le vendredi 18 juin dernier. L’envoyé spécial de l’UA pour la création de l’Agence Africaine de Médicament s’est réjoui de l’engagement du président nigérien pour la création de l’AMA. « J’ai eu des échanges de haut niveau avec le Chef de l’Etat portant notamment sur la ratification par le Niger du Traité portant création de l’Agence Africaine du Médicament. J’ai constaté l’engagement personnel du Chef de l’Etat sur ces questions-là », déclare Michel Hamala Sidibé. Selon l’ex ministre de la santé et des affaires sociales, le Chef de l’Etat nigérien, Mohamed Bazoum, a insisté sur plusieurs points particulièrement la question de la réduction de la dépendance de l’Afrique vis-à-vis du reste du monde, la nécessité d’aller vers une mutualisation de nos compétences au niveau africain et faire surtout qu’on puisse investir un peu plus dans une africanisation de la recherche du médicament en matière de production de médicament et du vaccin.
Ne produisant, seulement 3% des médicaments qu’elle consomme, l’Afrique est plus que jamais interpelée. C’est pourquoi la création de l’AMA vise à renverser cette situation.
Autre sujet évoqué par l’envoyé spécial de l’UA pour la création de l’AMA est relatif aux vaccins contre la Covid-19. Pour Michèle Sidibé le faible taux de vaccination en Afrique contre la Covid-19 s’explique au fait que notre continent importe pratiquement tous ses vaccins. « Le continent est laissé pour compte. Aujourd’hui, nous n’avons que 8 millions de personnes qui ont reçu deux doses de vaccin (contre la Covid-19). 8 millions sur 1,3 milliard de personnes, il y a un problème », a fait savoir Michèle Sidibé.
Ousmane Morba