Outre l’aspect sécuritaire, le tableau sanitaire devient de plus en plus rouge au Mali. Selon les derniers rapports journaliers fournis par l’institut national de la santé publique (INSP) , le pays a enregistré plus de 1680 cas de contamination à la covid-19 en une semaine.
La menace liée au coronavirus prend de l’ampleur au Mali.Face au relâchement de l’observation des mesures barrières édictées par les autorités sanitaires ,le virus se ravive.Les derniers rapports quotidiens établis par l’insitut national de la santé publique sonnent l’alertent de l’urgence d’une démarche forte pour éviter le pire.
En effet ,sur les 75 districts sanitaires que comptent le pays ; 56 subissent les effets du virus avec son corolaire d’impacts sur les activités socio-économiques.Au centre de prise en charge de Point G ou encors de l’hopital du Mali ,le débordement poursuit sa marche et une possible expansion n’est pas à écarter si les autorités ne prennent pas leur responsabilité à travers certaines mesures y compris celles restrictives notamment l’état d’urgence.
Institué par le loi N°87-49/AN-RM du 10 août 1987 et réadapté à travers la loi N°2017-055 du 06 novembre 2017 ,l’état d’urgence accorde notamment des possibilités aux autorités compétentes d’assurer la mise en œuvre diligente et efficace des mesures arrêtées dans le cadre de la lutte contre la COVID-19 et à faire face aux défis sécuritaires du pays à travers ,des interventions parfois accrues: »Je crois que la recrudescence des cas de covid-19 constatée ces derniers jours n’est que le résultat du relâchement fait par la population dans l’observation des mesures barrières. Des activités culturelles, sportives ,ont eu lieu. Il faut que les autorités prennent des mesures notamment l’état d’urgence pour contraindre les citoyens à observer les mesures de prévention » a estimé M. Adama Sidibé , doctorant à la FSEG de Bamako joint au téléphone par INFO360INFO.
La même perception est partagée par Madame Coulibaly Aissata Cissé ,enseignante.Selon lui , la santé demeure un droit constitutionnel dont la préservation est un devoir des autorités : » Il est difficile d’observer les mesures barrières si les autorités ne cadrent pas .Tous les citoyens doivent faire des sacrifices pour contenir la covid-19″ rappelle t-elle en rajoutant que l’urgence est de mise car ,dit-elle ,le variant Omicron guette le pays .
Rappelons que sur les près de 22 000 cas de contamination à la Covid-19 comptabilisés par l’institut national de la santé publique, 1136 patients sont sous traitement pour 18 926 guéris contre 668 décès soit 3,7% de taux de mortalité .Une performance sanitaire à saluer et à conserver à travers des mesures importantes.