« La crise multidimensionnelle nous touche au plus profond de notre existence. Nous sommes contraints à cette lutte existentielle. Nous nous battons contre l’hydre depuis plus de dix ans ». « On nous présente des indépendantistes alliés à des terroristes. Mais nous savons que les ramifications les plus importantes sont ailleurs. Puisqu’il y a des commanditaires et des sponsors, c’est notre pays qui est menacé », déclare Ibrahim Ikassa Maïga. Aussi, déplore-t-il, c’est le Peuple malien qui meurt tous les jours par dizaine, centaine et par des milliers à cause de l’insécurité. « C’est macabre de le dire ainsi, mais c’est la triste réalité. Au lieu de la solidarité des uns et des autres, regrette-t-il, nous voyons fondre sur nous des agressions de toute nature ». Ministre de la Refondation qu’il est, Ibrahim Ikassa trouve que le Mali fait présentement face à une guerre de communication, au-delà de l’insécurité. « A cette guerre de communication qu’on nous impose, exprime-t-il aux hommes de médias, nous demandons une communication adaptée aux circonstances pour que nous puissions sauver notre pays ». Dénonçant des complots et tapages médiatiques venant d’autres pays, le ministre de la Refondation signale que des informations erronées sont distillées sur le Mali par des médias étrangers. Des informations sont déformées contre le pays pour présenter une facette qui est loin de la réalité. Le Journaliste a une grande responsabilité, puisqu’il anime le quatrième pouvoir. Il doit, de ce fait, savoir choisir sa ligne éditoriale et son angle de traitement d’information pour ne pas tomber dans le piège des ennemis. Le conférencier invite les acteurs de médias au patriotisme et à redoubler des efforts afin de sauver le pays. La guerre que vit le Mali lui a été imposée pour diviser la Nation, semer le chaos et exploiter les ressources, rapporte le responsable. Ibrahim Ikassa Maïga va loin en pointant du doigt la France et ses multiples desseins cachés à travers les opérations Takuba, Barkhane et autres au Mali. « C’est à nous d’opposer une communication de guerre pour montrer le bon ordre », a-t-il conclu. Pour sa part, le ministre de Communication a plaidé pour l’amélioration de ce que fournissent les hommes de médias comme efforts de tous les jours. Via cet échange, énonce Alhamdou Ag, il s’agit de permettre au monde médiatique malien de véhiculer la vision du Président de la transition, colonel Assimi Goïta.
Laquelle vision consiste à obtenir une communication de qualité dans le milieu médiatique, voire une communication qui cultive et entretient l’esprit du patriotisme et de la résilience des populations. « Nous sollicitons une communication hautement pacifique pour notre Etat en évitant une communication de division portant atteinte à notre brassage culturel. Je sais que les hommes de médias font un excellent travail, mais c’est juste leur dire de fournir encore des efforts ». En somme, annonce-t-il, la presse malienne doit développer et cultiver le patriotisme, motiver les Forces de défense et de sécurité en cette période. Aussi, dit-il, elle doit développer la résilience au sein des populations. Notons que les mêmes précisions ont été données par le sieur Gaoussou Coulibaly, président de la HAC.
Mamadou Diarra
Source : LE PAYS