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Coup de gueule : Les FAMa entre le marteau des rebelles et l’enclume de la MINUSMA

Par voie de presse, l’on apprenait hier, que la Mission multidimensionnelle de stabilisation et de maintien de la paix des nations unies (MINUSMA) a déposé son rapport d’enquête sur les événements de Boulkessi. Dans ce rapport, les Forces armées maliennes du G5 Sahel sont accusées d’exécutions extrajudiciaires des populations civiles après la mort par balle d’un des leurs au marché de Boulkessy. Dans le compte rendu de nos confrères de RFI, l’on retient un silence de mort du ministère de la Défense et des Anciens combattants sur le rapport qui tombe au lendemain des événements de Natakan. Comme pour dire que cette information vient confirmer une pratique désormais récurrentes au sein de notre armée. Donc en conclusion, il convient de mettre à la touche les militaires maliens dans les opérations de stabilisation de leur propre pays. N’est-ce pas le comble de l’ironie?

Quand les soldats de la Paix des Nations unies tuent des civils innocents à mains nues à Gao, on parle de légitime défense, mais quand les militaires maliens en mission de défense du territoire national se défendent contre des attaques rebelles, il y a exactions. Alors à quoi servent-ils ? Rien. N’est-ce pas que l’objectif de saper suffisamment leur moral pour qu’ils baissent les bras dans leur mission de défense de la patrie, ouvrant la porte de la capitale aux rebelles comme ce fut le cas en janvier 2013, afin qu’on appelle encore la France et les Nations Unies au secours.

L’on comprend alors, que l’ancien président de la République, Alpha Oumar Konaré, avait raison de se méfier du déploiement des forces onusiennes dans notre pays dans les années 90. Parce qu’en sa qualité d’historien, il a compris très tôt, que ces forces, déployées pour servir des intérêts des puissances occidentales, peuvent être à l’origine du maintien de la confusion dans un pays tiers. Et c’est exactement ce qui se passe dans notre pays.

Tout comme Alpha Oumar Konaré, les jeunes de la Cité des Askia ont été très tôt avertis de la  volonté de « Nous pas bouger » des forces onusiennes de notre pays. En tout cas pas de si tôt. Les jeunes de Gao ont également été les premiers à se rendre compte de la mollesse de la MINUSMA à l’égard des rebelles du MNLA, une forme de complicité et de duplicité couvrant mal la neutralité des Nations unies dans les affaires intérieures de notre pays, victime d’attaque rebelle et leur complice djihadiste. C’est pour tous ces errements que les jeunes de Gao, s’étaient révoltés contre la MINUSMA, qu’ils considéraient comme une force d’occupation. En réaction à la révolte des jeunes, les soldats de la paix n’ont pas hésité à faire usage de leurs armes en ouvrant le feu sur les manifestants civils désarmés. Plusieurs jeunes, dont le seul tort a été de revendiquer la neutralité de la force onusienne entre les belligérants. Les événements qui se sont déroulés depuis 2016, n’ont jusque-là pas été élucidés. Pire, l’on s’emploie à faire oublier cette affaire. Le hic qui fait tilt dans cette affaire, c’est que les soi-disant défenseurs des droits de l’Homme restent encore de marbre devant cette situation. Les éléments impliqués dans cette tuerie ont tout simplement été redéployés ailleurs. Mais, quand il s’agit de parler de leurs frères militaires maliens, qui donnent leur vie pour protéger la leur, ils ont une « grande bouche » pour dénoncer.

Pauvres FAMa, au milieu des feux des armes des rebelles et ceux des micros de la MINUSMA et des Organisations dites de défense des droits de l’homme, vous ne pouvez que prendre votre mal en patience. Car comme dit un adage populaire de chez nous, un pauvre n’a jamais raison face à plus riche que lui.

M. A. Diakité

Source: Tjikan

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