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CONTRÔLE INOPINÉ DE VIGNETTES Quand la police elle-même est en faute

« Présentez vos vignettes ou descendez de vos motos ! » C’est l’injonction péremptoire martelée par des policiers à l’intention des motocyclistes interceptés en divers endroits de la rive droite de Bamako, hier jeudi, 17 mars. Une scène qui est en fait la répétition d’une longue série. Or, surprenante vice de forme dans la procédure, les policiers contrôleurs ne sont, à aucun moment, accompagnés d’agents municipaux ! Vous avez dit entorse aux textes !

Pris en défaut de vignettes. Plusieurs motocyclistes de la capitale ont eu, hier jeudi, 17 mars, la mauvaise surprise de se retrouver nez à nez avec des agents de police qui (allez savoir pourquoi !) s’étaient fait le devoir de procéder à des contrôles inopinés de vignettes. Sur la rive droite notamment, en divers points : (Badalabougou à 300 mètres après le Pont des Martyrs sous l’échangeur qui jouxte la colline du savoir, ou encore au niveau du tournant de Daoudabougou), des agents de police ne cessaient d’intercepter les conducteurs de motos pour leur demander de présenter leurs vignettes. Décidés à ne faire aucune grâce aux malheureux « sans-vignettes », les policiers, transformés en percepteurs-receveurs d’un jour, ont donné du fil à retordre à tous ceux qui ont eu la malchance d’être au mauvais endroit au mauvais moment sans le précieux laissez-passer.

Pourtant, ce qui interroge (mais faut-il encore s’en étonner !), c’est que les policiers n’étaient flanqués d’aucun agent municipal. Déduction : ces contrôles “surprises” ont eu lieu dans la plus grande illégalité, en totale violation des lois qui interdisent aux policiers d’effectuer de telles vérifications sans être accompagnés d’agents des services de la Mairie du District. Les habitudes peu orthodoxes ont décidément la vie dure sur les berges ensoleillées du fleuve Niger. Comment comprendre qu’au mépris des textes auxquels ils sont assujettis, des agents de police s’auto-octroient le droit de paralyser la circulation (sur des pans entiers de la piste cyclable) pendant de longues minutes pour des contrôles de documents que rien ne motive. Hormis (certainement !) la très regrettable coutume qui consiste à pratiquer sur les citoyens une forme maquillée de racket.

MOHAMED MEBA TEMBELY

Source: Les échos Mali

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